Ultimatum de l’UE: Caracas dénonce «les exigences arrogantes» des «puissances coloniales»

© AP Photo / Ramon EspinosaLe drapeau du Venezuela
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L’UE a lancé au Venezuela un ultimatum à l’instar des «puissances coloniales», peut-on lire dans un communiqué publié par le chef de la diplomatie du pays le 27 février sur Twitter. Selon ce document, les demandes des pays étrangers n’auront «aucun effet tangible».

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a publié sur son compte Twitter un communiqué qualifiant les pays de l'UE de «puissances coloniales» suite à l'ultimatum qu'ils ont adressé au gouvernement vénézuélien.

«La république bolivarienne du Venezuela fait part de son rejet décisif de la déclaration de l'Union européenne datée du 26 janvier et qui confirme sa décision de soutenir le coup d'État orchestré par le gouvernement des États-Unis en lançant un ultimatum à l'État vénézuélien à l'instar des anciennes puissances coloniales», peut-on lire dans ce document.

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​Selon ce communiqué, l'époque coloniale au Venezuela s'est terminée il y a 200 ans et ce pays entend garder l'héritage de Simón Bolívar.

«La logique coloniale a été bannie de la Patrie vénézuélienne il y a 200 ans grâce à la prouesse de Bolivar qui a libéré le pays. Cet héritage sera défendu aujourd'hui comme il l'était alors», ajoutent les autorités du pays.

Le communiqué rappelle à l'UE que la légitimité du gouvernement du pays ne dépendait pas de sa reconnaissance par d'autres pays.

«C'est pourquoi vos exigences arrogantes n'ont aucun effet tangible», concluent les auteurs.

Auparavant, le Président vénézuéliens Nicolas Maduro avait appelé l'UE à renoncer à leur ultimatum de huit jours concernant l'annonce de l'organisation de nouvelles élections dans ce pays latino-américain.

Le 27 janvier, la France, l'Espagne, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique ont annoncé qu'ils seraient prêts à reconnaître Juan Guaido comme Président du Venezuela si aucune élection n'était annoncée dans un délai de huit jours.

L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».

Nicolas Maduro a estimé que les États-Unis avaient essayé d'organiser un coup d'état au Venezuela et a rompu les relations diplomatiques avec le pays le 23 janvier. M.Maduro a qualifié M.Guaido de Président non-constitutionnel.

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