EXCLUSIF Maduro: Trump a donné l’ordre au gouvernement colombien et aux mafias de me tuer

© Sputnik . Sergueï Gouneev / Accéder à la base multimédiaNicolas Maduro
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Dans une grande interview exclusive à Sputnik, le Président vénézuélien, Nicolas Maduro, s’est livré à propos de la crise en cours dans son pays. En particulier, il a déclaré qu’au Venezuela, les États-Unis ciblaient le pétrole et d’autres ressources.

Le Président vénézuélien Nicolas Maduro a accordé une interview exclusive à Sputnik, au cours de laquelle il a abordé de nombreuses questions liées à la crise traversant son pays.

L'objectif principal des États-Unis au Venezuela

Selon le Président vénézuélien, Washington aspire à s'emparer du pétrole et d'autres ressources.

«Il y a plusieurs raisons. La principale raison est d'obtenir du pétrole vénézuélien parce que nous avons les plus grandes réserves de pétrole certifiées au monde. Nous certifions que nous possédons ce qui sera les plus grandes réserves d'or au monde, nous avons la quatrième plus grande réserve de gaz du monde, de grandes réserves de diamants, d'énormes réserves d'eau potable, d'aluminium, de fer et de coltan. Nous sommes une puissance dans le domaine des ressources énergétiques, des ressources naturelles», a-t-il déclaré.

«Trump a donné l'ordre au gouvernement colombien de me tuer»

Nicolas Maduro estime que Donald Trump a ordonné au gouvernement colombien de l'assassiner, ajoutant que la Colombie et les États-Unis seront responsables si cela se produit, précisant que cela ne sera pas facile.

«Tout d'abord, mon destin est entre les mains de Dieu, je suis chrétien, je crois dans la protection du Seigneur. Je suis constamment protégé par le peuple du Venezuela, nous avons un bon service de renseignement», a-t-il signalé.

«Il ne fait pas de doute que Donald Trump a donné l'ordre de me tuer, il a dit au gouvernement colombien et aux mafias de l'oligarchie colombienne de me tuer. Si cela a lieu, Donald Trump et le Président colombien Ivan Duque seront responsables de ce qui m'arrivera», a indiqué le Président vénézuélien.

Il a cependant souligné une fois de plus qu'il était bien protégé.

«Cependant je suis bien protégé. Nous avons un bon système de protection. Plus encore, nous avons une protection plus substantielle: c'est la défense de Dieu qui me donnera une vie longue», a affirmé M. Maduro.

Ouverture au dialogue avec l'opposition

Nicolas Maduro s'est dit disposé au dialogue avec l'opposition pour le bien du pays.

«Je suis prêt à rencontrer, avec un ordre du jour ouvert, des secteurs de l'opposition pour évoquer le bien du Venezuela, la paix et l'avenir», a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la possible participation de médiateurs internationaux, le Président vénézuélien a noté qu'il y avait «plusieurs gouvernements et organisations mondiales, faisant montre de leur sincère préoccupation concernant les développements au Venezuela, qui avaient appelé au dialogue».

Il a ajouté qu'il voudrait que ces gouvernements et organisations «soutiennent le dialogue au Venezuela».

Maduro revient sur les notes de Bolton: de l'infantilisme et de la clownerie

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Nicolas Maduro trouve que le conseiller états-unien à la sécurité nationale, John Bolton, a fait montre d'infantilisme en laissant à la portée de journalistes ce qui était écrit sur son bloc-notes.

«Ce qu'a fait John Bolton, c'est quelque chose d'infantile, c'est de la clownerie. Sortir avec un bloc-notes pour qu'on lise que lui, John Bolton, enverra des troupes en Colombie, comme s'il était Président des États-Unis. C'est une sottise, c'est de la clownerie. Cela a été démenti même par le gouvernement colombien, via une déclaration officielle des ministères des Affaires étrangères et de la Défense. C'est de la clownerie, de la provocation, c'est de l'infantilisme sot de la part de M.Bolton, traduisant sa déception et sa haine du Venezuela», a signalé M.Maduro.

Des élections présidentielles anticipées? Le Venezuela n'accepte pas les ultimatums

Nicolas Maduro a déclaré que les élections présidentielles au Venezuela se sont tenues et que si les impérialistes voulaient de nouvelles élections, ils n'avaient qu'à attendre 2025 et que le pays n'acceptait pas des ultimatums.

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«La présidentielle a eu lieu il y a moins d'un an, il y a 10 mois, elle s'est tenue conformément à tous les paramètres légaux et constitutionnels», a-t-il rappelé.

Selon lui, le fait qu'une part de la communauté internationale insistait sur de nouvelles élections présidentielles était synonyme de néocolonialisme, alors qu'une capitale européenne ou Washington donne des ordres à tout pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine ou des Caraïbes.

«Qui sont-ils pour décider ici? J'ai raflé 68% des voix. J'ai vaincu de façon légitime. Nous avons organisé les élections avec l'utilisation d'un système électronique transparent sous l'observation internationale», a-t-il relevé.

«Nous n'acceptons d'ultimatums de personne au monde. Nous n'acceptons pas le chantage. Les élections présidentielles au Venezuela se sont tenues et si les impérialistes souhaitent de nouvelles élections, qu'ils attendent jusqu'en 2025», a martelé le Président vénézuélien.

Sur les élections législatives anticipées

Par contre, il a donné son aval à l'idée d'avancer les élections législatives, fixées pour 2020, afin de mettre fin à la grave crise politique que traverse son pays.

«Ce serait très bien s'il y avait des élections anticipées au parlement vénézuélien, ce serait une bonne forme de débat politique et une solution par le biais du vote populaire. J'accepterais les élections législatives, par un décret de l'Assemblée nationale constituante, ce qui servirait de soupape de sécurité à la tension créée par le coup d'état impérialiste au Venezuela», a déclaré le président.

Maduro a révélé qui avait empêché le dialogue entre lui et Trump

Selon Nicolas Maduro, le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, n'a pas permis l'établissement de contacts entre l'administration de Donald Trump et le gouvernement vénézuélien, malgré les nombreuses tentatives de ce dernier pour y parvenir.

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«Toutes ces années, j'ai fait des tentatives au niveau personnel — en envoyant des messages qui parvenaient à Trump, en public, par le biais des médias- pour instaurer des liens, le respect et le dialogue avec le gouvernement états-unien, en dépit des divergences idéologiques, culturelles et politiques, malgré les particularités nationales si différentes soient-elles entre Donald Trump et Nicolas Maduro. Il semblait qu'une possibilité s'était offerte, qu'une porte s'était ouverte», a révélé le dirigeant vénézuélien.

Cependant, selon lui, John Bolton a défendu à Donald Trump d'engager le dialogue.

«Je dispose d'informations selon lesquelles il l'a interdit», a affirmé le Président vénézuélien.

Mandat d'arrêt contre Guaido: c'est du ressort du procureur général et de la Cour suprême

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Le bureau du procureur du Venezuela ouvre une enquête sur Juan Guaido
Alors que le parquet vénézuélien a annoncé la prise de certaines mesures à l'encontre de Juan Guaido, le Président a fait savoir que lancer un mandat d'arrêt contre ce dernier était de la compétence du procureur général et de la Cour suprême.

«À ma connaissance, cette mesure n'a pas été prise. Attendons les résultats des processus constitutionnels et judiciaires internes», a-t-il déclaré.

«Mais c'est un avis du chef de l'État. C'est au procureur général de la République d'agir et il a déjà agi, c'est à la Cour suprême de justice d'agir, et elle agit. Et les ordonnances du parquet et des tribunaux seront respectées par le système judiciaire vénézuélien», a-t-il signalé, ajoutant qu' «un coup d'État [était] en cours au Venezuela et [que] la Constitution [avait] été violée».

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