En 2017, le trafic de marijuana a baissé de 45% à la frontière algéro-marocaine

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Le trafic de marijuana a baissé de 45% en 2017 à la frontière algéro-marocaine, selon le chef de la section de lutte contre le trafic de stupéfiants de la gendarmerie nationale algérienne. Dans un entretien avec le site Sud Horizons, le responsable a mis en avant l’efficacité du dispositif de sécurité déployé à l’ouest du pays.

Grâce au dispositif de sécurité déployé par l'Algérie le long de la frontière ouest avec le Maroc, le trafic de marijuana a baissé de 45% en 2017, selon le commandant Lotfi Guerfi, le chef de la section de lutte contre le trafic de stupéfiants de la gendarmerie nationale algérienne. Le responsable s'est exprimé lors d'un entretien avec le site d'information algérien Sud Horizons, en affirmant que malgré ce résultat, les quantités qui transitent restent importantes.

«Nous avons enregistré une régression significative de ce genre de trafic [de marijuana, ndlr] qui est le résultat des différents dispositifs déployés, notamment ceux des unités de la gendarmerie nationale», a déclaré le responsable. «La preuve est là: une baisse de 45% en 2017», a-t-il ajouté en soulignant qu'«en outre, une lutte implacable est menée pour réduire les champs de cannabis à l'ouest du pays».

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Évoquant les moyens utilisés conjointement par les unités de la gendarmerie nationale et de l'armée algériennes, l'officier a indiqué que «les tranchées [creusées dans certains endroits le long de la frontière avec le Maroc, ndlr] ont été d'un grand apport dans la lutte contre le narcotrafic». «Ainsi que la réadaptation permanente des dispositifs aux nouveaux modes opératoires amovibles utilisés par les narcotrafiquants», a-t-il encore ajouté.

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S'exprimant sur les raisons qui font que, malgré le résultat enregistré en 2017, les quantités de drogue qui transitent via la frontière ouest du pays demeurent importantes, M.Guerfi a rappelé «il faut savoir que l'Algérie a une position géographique qui lui confère le caractère de carrefour ouvert sur l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient». «Elle constitue ainsi un espace de transit privilégié pour les filières de drogue compte tenu aussi de l'immensité du territoire, l'étendue de ses frontières terrestres et maritimes et de la proximité des zones de culture du cannabis», a-t-il encore précisé.

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Le problème des flux de drogues envenime les relations déjà compliquées entre l'Algérie et le Maroc. La frontière de près de 1.500 km entre les deux pays, officiellement fermée depuis 1994, est connue pour être une passoire que traversent facilement de nombreux contrebandiers. Selon les autorités algériennes, plus de 500 tonnes de résine de cannabis ont été saisies entre 2010 et 2016. Pour l'année 2017, ce chiffre s'élevait à une cinquantaine.

Le Maroc est, avec l'Afghanistan, l'un des deux premiers producteurs mondiaux de résine de cannabis, selon le Rapport mondial sur les drogues 2016 publié par l'Onu. Le département d'État américain indique que cette activité représente environ 20% du PIB marocain.

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Afin de lutter efficacement contre le trafic de drogue, le Maroc a décidé de créer des unités d'élite spéciales de gendarmerie nationale, selon le journal local arabophone Al Massae. Ces unités seront déployées dans le nord du pays, notamment sur les côtes, selon la même source.

Selon le quotidien, les tentatives à répétition des trafiquants de rejoindre l'Espagne par mer ont motivé la décision des autorités sécuritaires du royaume chérifien de créer ces unités d'élite. Le journal a indiqué que les trafiquants n'hésitent plus à utiliser leurs armes contre les forces de l'ordre.

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