En s'exprimant sur la crise des Gilets jaunes, le Président français a donné son avis sur Christophe Dettinger, l'ancien boxeur qui a été placé en garde à vue le 9 janvier pour des violences contre des gendarmes en marge des manifestations des Gilets jaunes à Paris.
Emmanuel Macron a notamment parlé, cité par le magazine Le Point, de la vidéo que l'ancien champion de boxe avait prise et postée sur internet avant de se rendre à la police. Le locataire de l'Élysée estime ainsi que l'homme «a été briefé par un avocat d'extrême gauche» car «ça se voit!».
«Le type, il n'a pas les mots d'un gitan. Il n'a pas les mots d'un boxeur gitan», a affirmé le chef de l'État.
Cependant, plusieurs internautes se sont dit déçus par ces propos du Président.
Je me sens insulté en tant que gitan par les propos abjects de #Macron
— Joseph (@J0sephch) 1 февраля 2019 г.
Nous n'avons pas les capacités intellectuelles pour bien nous exprimer, que les gitans ne sont pas en capacité de penser?
Votre mépris n'a d'égal que ma colère monsieur @EmmanuelMacron. #Honte #Gitan https://t.co/4vqtLKKCvA
Complotisme (les Gilets jaunes sont manipulés par les Russes), mépris social (un "boxeur gitan" s'exprimant bien est forcément instrumentalisé)… Ce "off" de Macron version Le Point est flippant sur ce qu'il révèle (ou confirme) de la psyché présidentiellehttps://t.co/NnK5aAvPZ8 pic.twitter.com/qf8xMem8XL
— Nicolas Cori (@nicolascori) 1 февраля 2019 г.
MERCI! Nous étions sidérés en lisant l'interview.
— Démocratie Jaune (@DemocratieJ) 1 февраля 2019 г.
La déconnexion avec le fond et la forme du mouvement sociale est impressionnante et surtout terrifiante, parce que s'il croit véritablement ce qu'il dit, les reponses qu'il va apporter vont être forcément répressives..#ActeXII
Dans la vidéo en question, Christophe Dettinger explique avoir réagi aux débordements et à la répression qu'il a vus.
Sa famille et lui-même auraient également été victimes de gaz lacrymogènes. «À un moment, la colère est montée en moi et oui, j'ai mal réagi. Mais je me suis défendu», a-t-il poursuivi.
Indigné par les actions du gouvernement qui ne sait pas «montrer l'exemple», il déplore que «ce sont toujours nous, les petits, qui payons».
«Moi, je suis un citoyen normal, je travaille, j'arrive à finir mes fins de mois, mais c'est compliqué. Mais je manifeste pour les retraités, le futur de mes enfants, les femmes célibataires. […] Voilà, je suis un Gilet jaune, j'ai la colère du peuple qui est en moi», a conclu M.Dettinger.