Castaner: «La bavure, je la connais. C’est une tache d’encre qu’on enlève d’une feuille»

© REUTERS / Gonzalo Fuentes/PoolChristophe Castaner
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Interrogé par un journaliste au sujet des Gilets jaunes, Christophe Castaner s’est concentré sur la définition du mot «bavure» utilisé par le correspondant et lui a expliqué que ce mot n’était pas approprié pour parler des blessés parce que c’est «une tache d’encre qu’on enlève d’une feuille».

Répondant à la question de savoir s'il n'avait pas «un petit peu ras le bol qu'il y ait autant de "délicatesses" avec des manifestants, certains parlent de bavures?», Christophe Castaner a décidé de critiquer le terme employé au lieu de donner une réponse:

«Alors d'abord, n'utilisez pas le mot de bavure. Vous savez la bavure, moi je la connais. C'est une tache d'encre qu'on enlève d'une feuille. Une personne blessée quelle qu'elle soit, qu'elle soit un Gilet jaune, qu'elle soit un observateur ou un policier, ce n'est jamais une bavure», a-t-il déclaré lors de son déplacement à Montpellier.

Le ministre français de l'Intérieur a insisté sur la nécessité de «donner du sens au mot et ne pas l'utiliser dans une mauvaise condition quand on parle de personnes blessées».

Ce long prélude avant la réponse n'est pas passé inaperçu des internautes qui ont estimé que l'homme politique ne faisait que détourner l'attention du sujet:

Ce n'est qu'après que Christophe Castaner est revenu sur la question initiale et a fait savoir ce qui le préoccupait le plus dans ces événements en France, à savoir des «brutes» qui viennent pour attaquer les policiers:

«Moi, j'en ai marre de la violence, de cette violence qui rythme chaque samedi les manifestations que nous connaissons. Ce n'est pas le fait des Gilets jaunes qui ont manifesté depuis le 17 novembre, mais le fait de brutes, de gens qui viennent dans les manifestations pour attaquer les forces de l'ordre.»

Des internautes français ont profité de Twitter pour réagir à plein aux dires du ministre de l'Intérieur. Entre qualifier Castaner de «roi de la com» et de «bavure» de l'Intérieur, les internautes ont aussi recours à l'ironie:

Christophe Castaner dénonce de manière permanente les accusations de violences policières. Ainsi, à la veille de l'acte 12 de la mobilisation des Gilets jaunes et le jour où le Conseil d'État a maintenu l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD), Christophe Castaner a publié sur Twitter un extrait de sa conférence de presse de vendredi, où il a expliqué que sans pillages, saccages et violences envers les policiers, il n'y aurait pas de blessés.

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Saisi d'une demande d'interdiction du lanceur de balles de défense (LBD), le Conseil d'État a estimé le 1er février que le risque de violences rendait «nécessaire de permettre aux forces de l'ordre» de pouvoir y recourir.

Christophe Castaner avait alors reconnu que cette arme, utilisée plus de 9.200 fois depuis le début de la contestation, pouvait «blesser», mais en a défendu l'utilisation «face aux émeutiers».

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