La France ignorerait l’existence d’un tiers des habitants de la Seine-Saint-Denis (vidéo)

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«On ne connaît pas la population de Seine-Saint-Denis mais on n’est pas à quelques pourcents près. À 10, 20, j’ai été jusqu’à 30% dans mon rapport», a déclaré mardi le rapporteur et député (LR) François Cornut-Gentille lors d’un débat à l’Assemblée nationale, soulignant la problématique centrale de «la question de la population».

Mardi soir, le député (LR) François Cornut-Gentille a pris part à un débat entre les murs de l'Assemblée nationale sur le rapport «La République en échec», concernant les services publics en Seine-Saint-Denis, qu'il avait auparavant publié.

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Outre les députés, se trouvaient dans l'hémicycle Edouard Philippe, le ministre chargé de la ville Julien Denormandie, la garde des sceaux Nicole Belloubet, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, ainsi que le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez.

Ainsi, François Cornut-Gentille a mis en évidence la surpopulation dans le département de Seine-Saint-Denis, dont la véritable ampleur reste inconnue des autorités.

«Le premier phénomène qui émerge dans le département, c'est tout simplement l'explosion de la population. Là, on a été sidéré de constater qu'on ne connaît pas la population de Seine-Saint-Denis, mais pas à quelques pourcents près. À 10, 20, j'ai été jusqu'à 30% dans mon rapport pour ne pas passer pour un dingue. Mais déjà les gens très sérieux qui travaillent dans vos administrations, que je n'ai pas voulu mouiller, m'ont indiqué des chiffres beaucoup plus inquiétants en réalité», a avoué l'élu.

Il a ensuite souligné sur son compte Twitter que connaître les chiffres exacts sur la population était crucial dans la résolution des problèmes que connaît ce département.

François Cornut-Gentille a par la suite ajouté qu'il fallait «aller vite, car on a 15 à 20 ans de retard à rattraper». «L'enjeu est de savoir si la Seine-Saint-Denis appartient à la République» et «si on est capable de faire ce travail» de rattrapage, a-t-il poursuivi.

Dans le rapport en question, François Cornut-Gentille et Rodrigue Kokouendo (LaREM) s'alarment entre autres sur l'immigration en Seine-Saint-Denis et évoquent des «personnes désireuses de demeurer en France mais ne disposant pas des titres de séjours les y autorisant».

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«S'ils ne figurent pas dans les statistiques officielles, ces hommes, femmes et enfants sont une réalité démographique avec laquelle les pouvoirs publics doivent compter. Or, ces derniers n'arrivent pas à les dénombrer. Selon les estimations des interlocuteurs rencontrés par les rapporteurs, ces personnes en situation irrégulière seraient entre 150.000, 250.000 personnes, voire 400.000. Soit un ajout supplémentaire équivalent à la population de l'Ariège (152.321 habitants), du Jura (259.000 habitants), voire des Landes (411.757 habitants)», apprend-on dans le texte

Le rapport se réfère notamment aux statistiques de l'INSEE stipulant que «parmi les 36 communes de France métropolitaine comptant plus de 10.000 habitants et dont plus de 30% de la population est d'origine étrangère, 15 sont situées en Seine-Saint-Denis».

Avant de préciser: «pour autant, cette population immigrée n'est majoritaire dans aucune commune. Les maximums sont atteints à La Courneuve et Aubervilliers (43%). Dans ces deux communes, plus de huit enfants sur dix (de moins de 25 ans) ont au moins un parent immigré (88% à La Courneuve; 84% à Aubervilliers)», selon le rapport.

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