Marine Le Pen a déposé plainte lundi pour menaces de mort après un tag peint sur le mur de la salle où elle a tenu un meeting samedi à Saint-Ebremond-de-Bonfossé, dans la Manche.
«En ma qualité de présidente de l'association Rassemblement national, antérieurement Front national, j'ai l'honneur de déposer plainte entre vos mains pour l'infraction de menaces de commettre un crime dont la tentative est punissable de six mois d'emprisonnement, en l'espèce menaces de mort», a écrit la présidente du Rassemblement national dans un courrier au procureur du tribunal de grande instance de Coutances (Manche), Cyril Lacombe, dont l'AFP a obtenu une copie.
Le tag a été peint «vraisemblablement» la veille du meeting, soit vendredi, selon Mme Le Pen.
Ce dépôt de plainte intervient dans un contexte de violences antiparlementaires, notamment contre des députés de la majorité, qui ont franchi un palier la semaine dernière avec une tentative d'incendie visant la maison du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.
«On ne s'attaque pas à des élus», avait défendu samedi devant la presse en marge du meeting Marine Le Pen, également députée du Pas-de-Calais, et qui observe «une montée de la violence», dont le parti souverainiste est d'ailleurs «victime depuis si longtemps».