Drapeaux dans les classes: la gauche met en garde contre «le nationalisme»

© Sputnik . Natalia Silvestrova / Accéder à la base multimédiaTour Eiffel à Paris et le drapeau de France.
Tour Eiffel à Paris et le drapeau de France. - Sputnik Afrique
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L'Assemblée nationale a prévu la présence obligatoire dans les salles de classe du drapeau tricolore et du drapeau européen, ainsi que des paroles de l'hymne national. L’amendement a donné lieu à de vives protestations des partis de gauche qui dénoncent le déroulé du vote ainsi que la tentative d’«aller vers le nationalisme».

Les députés de l'Assemblée nationale ont adopté, après l'avoir complété, un amendement d'Éric Ciotti, disposant dans sa rédaction finale que la présence du «drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge, du drapeau européen, ainsi que des paroles du refrain de l'hymne national est obligatoire dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degré, publics ou privés sous contrat».

«Les valeurs et symboles de la République appartiennent à tous les Français, ils doivent pouvoir se les approprier dès le plus jeune âge», s'est félicité Éric Ciotti après le vote.

Pourtant, les débats sur cet amendement ont donné lieu à de vives protestations de la part de la gauche, compte tenu du fait qu'aucun élu de cette partie de l'hémicycle n'a pu s'exprimer.

«La présidence de séance fait voter en refusant de donner la parole aux groupes de gauche et sans demander l'avis de la rapporteure du texte. Il est adopté dans la confusion totale. J'ai demandé une nouvelle délibération. Demande soutenue par le président de la commission», a dénoncé Elsa Faucillon sur Twitter, concernant le déroulé du vote.

George Pau-Langevin, membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, a pour sa part dénoncé une mesure «pour se faire plaisir», qui peut être perçue comme une «défiance» envers les enseignants qui ont en charge leur salle de classe.

Le député de La France insoumise Michel Larive a jugé «suffisant» la présence des drapeaux aux frontons des établissements, invoquant «le respect de la patrie sans aller vers le nationalisme» et estimant que «les écoles ne sont pas des casernes».

Au vu de l'émoi suscité, le président de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation, Bruno Studer, a demandé une seconde délibération sur cet amendement. Celle-ci n'interviendra qu'à la fin de l'examen du texte d'ici le 16 février.

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