«Blanquer veut imposer un délit d’opinion»: le cri d’alarme d’un enseignant (vidéo)

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Alerté par une loi du ministère de l’Éducation «pour une école de la confiance», un enseignant a posté une vidéo sur les réseaux sociaux en appelant tout le monde à signer une pétition contre ce texte qui veut «imposer une forme de délit d’opinion», car, selon lui, cette norme tend à museler les professeurs et limiter leur liberté d’expression.

Une vidéo appelant à signer une pétition contre la loi Blanquer sur l'éducation a été postée sur les réseaux sociaux par un enseignant. La liberté d'expression des enseignants également évoquée dans le projet fait l'objet de débats parmi les internautes.

Lundi 11 février au soir, dès le premier article qui rappelle notamment le devoir d'exemplarité des enseignants, les oppositions ont été vives, relate l'AFP. Les trois groupes parlementaires de gauche ont tenté de le supprimer, déplorant une loi qui commence dans la «défiance» avec une volonté de «museler» les professeurs.

La composition anodine du premier article de la loi ne pose pas en elle-même problèmes, selon le professeur qui appelle à signer la pétition.

«Il dit simplement que pour instaurer la confiance dans la communauté éducative les personnels de l'éducation nationale, notamment les enseignants, ont un devoir d'exemplarité.»

D'après lui, c'est l'étude de l'impact de la loi qui soulève des questions en ce qui concerne la liberté d'expression.

«En dehors du cadre de leurs fonctions, lorsque les personnels de l'éducation nationale ont à s'exprimer, ils peuvent être sanctionnés, s'il est jugé qu'ils portent atteinte à la dignité de l'institution», lit-on dans le projet de loi.

Actuellement, les enseignants en dehors de leurs fonctions n'ont pas de droit de réserve, ainsi ils peuvent critiquer, par exemple, les politiques éducatives. Quant à cette loi, selon certains, elle menace cette liberté d'expression et tend à imposer une forme de délit d'opinion aux enseignants.

«Elle [la loi, ndlr] veut imposer une forme de devoir de réserve ou un délit d'opinion aux enseignants qui pourraient critiquer trop librement les politiques éducatives. Il faut impérativement s'opposer à cette loi», souligne le professeur dans sa vidéo.

Avant d'ajouter:

«Elle est un danger, une menace pour notre liberté d'expression collective.»

Depuis le lundi 11 février à l'Assemblée nationale, le projet de loi «pour une école de la confiance», proposé par le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, est examiné par les députés. Cette loi tente d'apporter des changements dans quasiment toutes les composantes du système éducatif qui sont évoquées au fil des 25 articles du projet de loi.

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