Soros compare l’UE à l’URSS et la met en garde contre un possible démantèlement

© AP Photo / Olivier Hoslet, Pool PhotoGeorge Soros
George Soros - Sputnik Afrique
S'abonner
Le milliardaire américain d’origine hongroise endosse à nouveau le rôle du partisan de l’intégration européenne. En évoquant le destin de l’URSS, il a appelé l’Europe à se réveiller «avant qu’il ne soit trop tard».

Dans l'article «Europe, réveille-toi, s'il te plaît», publié par l'organisation Project Syndicate, le milliardaire George Soros a appelé l'Europe à «se réveiller avant qu'il ne soit trop tard». Selon lui, l'Union européenne risque de suivre un scénario semblable à celui du démantèlement de l'URSS.

«L'Europe est en marche vers sa dissolution et les peuples européens doivent se réveiller avant qu'il ne soit trop tard. S'ils ne le font pas, l'Union européenne suivra la voie de l'Union soviétique», écrit-il.

George Soros - Sputnik Afrique
«Chinagate»: Soros et «une opération de calomnie contre le Président Xi»
Selon M.Soros, les élections européennes du 26 mai seront un moment charnière. Il estime que «les forces anti-européennes auront des avantages compétitifs lors du vote» et ce pour différentes raisons, incluant le système de partis politiques dans les pays européens ainsi que le manque de capacité de l'UE à garantir le respect de sa législation au niveau national.

«Il est difficile d'imaginer comment les partis pro-européens peuvent sortir gagnants de l'élection de mai, à moins qu'ils ne placent les intérêts de l'Europe avant les leurs», ajoute-t-il.

Le milliardaire indique également qu'il faut «préserver l'UE afin de la réinventer radicalement».

«Le leadership actuel rappelle le politburo qui continuait à passer des oukases en s'imaginant que ceux-ci étaient toujours pertinents… alors que l'URSS avait déjà éclaté», précise-t-il.

Ce n'est pas la première fois que le milliardaire endosse ce rôle de partisan de l'intégration européenne. Il a notamment soutenu l'organisation Best for Britain qui cherchait à empêcher le Brexit en prônant l'organisation d'un nouveau référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Par la suite, certains médias britanniques, dont The Daily Mail et The Telegraph, ont accusé le milliardaire «d'ingérence dans les affaires» du Royaume-Uni.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, lui reproche également de s'être immiscé dans les affaires intérieures hongroises, pays dont M.Soros est originaire. À l'approche des législatives locales, Budapest a en effet déclaré que celui-ci avait embauché environ 2.000 personnes dans le but d'influer sur les élections.

Les fondations de George Soros sont également critiquées par le gouvernement hongrois concernant leur politique migratoire. En juin, le parlement a adopté la loi dite «Stop Soros»: celle-ci impose une taxe de 25% sur les revenus des ONG d'aide aux migrants ainsi qu'une peine d'un an de prison en cas d'assistance à l'entrée illégale en Hongrie. Les responsables de l'Open Society Foundations (OSF) de George Soros ont par conséquent porté plainte devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH).

En 2015, les fondations appartenant à George Soros ont été inscrites sur la liste des organisations «indésirables» en Russie. Selon le parquet général russe, leurs activités représentent une menace pour l'ordre constitutionnel.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала