De retour de Sotchi, où il a participé à une rencontre sur la Syrie avec Vladimir Poutine et Hassan Rohani, Recept Tayyip Erdogan a révélé les deux principaux obstacles qui empêchaient l'acquisition par son pays de systèmes antiaériens Patriot aux États-Unis: l'octroi de crédits et la coproduction.
«Nous sommes favorables à l'achat de Patriot. Mais leur achat doit servir les intérêts de notre pays. En ce sens, les questions générales concernant la production, l'octroi de crédits et les livraisons avant terme revêtent une grande importance. Bien que l'administration américaine soit favorable aux livraisons avant terme, elle ne peut rien dire sur la coproduction et les crédits», a déclaré M.Erdogan aux journalistes turcs à bord de l'avion en provenance de Sotchi, où il a participé à une rencontre tripartite sur la Syrie avec ses homologues russe et iranien.
Il a réaffirmé son intention d'acheter les systèmes russes S-400 en dépit de l'opposition des États-Unis.
Ankara a signé fin 2017 avec Moscou un contrat estimé à 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros) pour la livraison des S-400, prévue en juillet prochain.