Ce talon d’Achille des aérodromes français dont profitent les trafiquants de drogue

© REUTERS / Carlos Jassoemballages de cocaïne
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Sur fond d’ouverture du procès de l’affaire «Air cocaïne», la sécurité des aérodromes devient un sujet de discussion en France. D’après la cheffe d’un aérodrome français, les contrôles y sont effectués de manière aléatoire.

Le procès de l'affaire «Air cocaïne» s'est ouvert lundi à Aix-en-Provence devant une cour d'assises spéciale. Dans le cadre de cette affaire, neuf personnes sont soupçonnées d'avoir participé à un trafic de stupéfiants entre la France, la République dominicaine et l'Équateur.

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Deux des suspects, des anciens pilotes de chasse, avaient été interpellés en mars 2013 à l'aéroport de Punta Cana, en République dominicaine, aux commandes d'un Falcon 50 au bord duquel ont été découverts près de 700 kilos de cocaïne cachés dans 26 valises. Ils affirment ne pas avoir été au courant des marchandises qu'ils transportaient.

Si le rôle des pilotes dans cette affaire reste à établir, les aérodromes présenteraient certaines failles au sein de leur système de contrôle qui seraient exploitées par les trafiquants de drogue. En effet, les contrôles douaniers n'y sont pas effectués de manière systématique, faute d'équipement et de personnel.

«Nous sommes dans un aérodrome non contrôlé. C'est une plateforme aérienne ouverte à la circulation publique. Cela signifie que tout le monde peut atterrir ici, et les pilotes sont en auto information. Il n'y a pas de tour de contrôle pour les aider à atterrir», explique Evelyne Schillers, chef de projet de l'aérodrome de Maubeuge en France, cité par la Radio-Télévision belge de la Communauté française.

Elle a précisé que les contrôles policiers et douaniers n'y étaient effectués que de manière aléatoire.

«Nous ne sommes pas habilités à contrôler l'intérieur des avions, car c'est une propriété privée», a-t-elle ajouté.

Selon Jordan Spitaels, pilote-instructeur à l'aérodrome de Maubeuge, cité par la RTBF, c'est «la responsabilité du commandant de bord» de «savoir ce qu'il possède à bord de son avion».
Le procès doit durer jusqu'au 5 avril. Les suspects encourent une peine de prison maximale de 30 ans.

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