Dans un entretien accordé à Sputnik, Viktor Kladov, le directeur délégué en charge des relations internationales et de la politique régionale du groupe russe de hautes technologies Rostec, a assuré que son partenaire commercial Almaz-Anteï touchait désormais des indemnités d'assurance pour les missiles endommagés pendant une tempête en mer, alors qu'ils devaient être livrés à la Chine.
«Le contrat portant sur la livraison de systèmes antiaériens S-400 à la Chine se déroule comme prévu et il n'y a aucun retard par rapport au calendrier. Le récent cas de force majeure n'a pas affecté l'exécution du contrat. Chaque lot de missiles est assuré à la valeur intégrale contre tout dommage lors de la livraison. En l'occurrence, le fabricant [Almaz-Anteï, ndlr] touche déjà des indemnités d'assurance pour la cargaison endommagée par la société de livraison», a indiqué M.Kladov.
La Chine est le premier pays à avoir acheté les systèmes russes Triumph. En 2014, les médias avaient annoncé que la Russie et la Chine avaient signé un contrat sur la livraison de S-400. En septembre 2017, le Service fédéral pour la coopération militaro-technique (FSVTS) avait confirmé avoir lancé la livraison de ces systèmes dans le cadre d'un contrat d'environ 3 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros).
Le 20 septembre 2018, les États-Unis ont adopté des sanctions contre Pékin pour sa coopération avec l'agence russe d'exportation de matériel militaire Rosoboronexport, notamment pour l'achat de chasseurs russes Sukhoi Su-35 et de systèmes S-400.
Le système S-400 Triumph (code Otan: SA-21 Growler) a une portée de 400 kilomètres. Il est capable de frapper des cibles — avions de différents types ou missiles hypersoniques — à une altitude de 30 kilomètres. De plus, il peut tirer des missiles de différents types. Son équivalent américain Patriot n'est équipé que de missiles n'ayant que 100 kilomètres de portée.