Un député LREM s’explique sur son tweet «niant» la main arrachée d’un manifestant

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Un député LREM, qui a supprimé un tweet où il parlait de deux doigts au lieu d’une main arrachée à un manifestant lors de l’acte 13 à Paris, a fait face à des Gilets jaunes lors du grand débat national à Rennes. Il l'a prétexté par sa volonté de ne pas se hâter de faire confiance à des médias tels que Sputnik.

Dans le cadre du grand débat national, deux députés LREM, Mustapha Laabid et Florian Bachelier, se sont réunis avec des Français à la maison des associations de Rennes ce jeudi 21 février, relate la presse française.

L'acte 13 des Gilets jaunes à Paris - Sputnik Afrique
Comment ce Gilet jaune a-t-il eu une main arrachée? Discussions, reproches et colère

Entre autres, les participants ont reproché à Florian Bachelier son tweet vite supprimé sur la main arrachée d'un manifestant à Paris lors de l'acte 13 où le député ne parle que de deux doigts arrachés. Les Gilets jaunes présents dans la salle ont jugé le tweet supprimé comme «ignoble».

«Quand on voit que vous, M.Bachelier, vous tweetez après qu'un homme a eu la main arrachée que ce n'était que deux petits doigts [blessés, ndlr], c'est ignoble», a lancé un Gilet jaune d'une quarantaine d'années, cité par le quotidien régional Le Télégramme.

Florian Bachelier a répondu qu'il avait voulu ainsi rappeler aux journalistes que les mots avaient un sens et qu'il ne fallait pas reprendre des informations de manière brute.

«Dans le contexte c'est extrêmement irresponsable de transmettre cette info-là [sur la main arrachée, ndlr], bien relayée par RT et Sputnik, il faut aussi s'interroger là-dessus», a affirmé le député.

L'élu ne veut apparemment pas croire à ce qu'il voit de ses propres yeux non plus car en relayant l'information sur la main arrachée, Sputnik n'a pas manqué d'en fournir la preuve: la vidéo de son correspondant sur place montrant la grave blessure du manifestant.

Lors de l'acte 13 à Paris, peu après que les premiers heurts entre la police et des Gilets jaunes ont été enregistrés, un homme a eu une main arrachée, probablement par une grenade assourdissante et à effet de souffle GLI-F4, devant l'Assemblée nationale.

Les débats tendus à Rennes le 21 février concernaient quatre sujets, dont la démocratie et la citoyenneté, ont réunis environ 150 personnes et ont duré près de deux heures.

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