Donald Trump change d’avis sur le retrait des militaires US de Syrie

© AP Photo / Zoe GarbarinoMilitaires US à Manbij, en Syrie
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Après avoir déclaré en décembre que Daech* avait été vaincu en Syrie et que toutes les troupes américaines en seraient retirées, le Président américain a changé d'avis et a décidé de laisser dans le pays environ 200 militaires.

La position de Donald Trump a changé en matière de retrait des troupes américaines de Syrie. Deux mois après avoir annoncé que les militaires américains n'avaient plus de raison de rester dans ce pays arabe où, selon lui, Daech* a subi une défaite, le Président est revenu sur sa décision, indique The New York Times.

Ainsi, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a fait savoir jeudi qu'«un petit groupe de maintien de la paix d'environ 200 personnes restera en Syrie pendant un certain temps». Elle n'a cependant pas précisé si les forces américaines seraient présentes sous l'égide des Nations unies, qui supervisent généralement les missions de maintien de la paix dans les zones de combat.

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La décision a suivi l'entretien téléphonique entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan au cours duquel les deux chefs d'État ont convenu de continuer à travailler ensemble pour créer une «zone de sécurité» en Syrie, a précisé Mme Sanders.

Selon le quotidien, cette mesure était une concession aux alliés et aux responsables du Pentagone qui ont fait valoir qu'un retrait complet des États-Unis pourrait permettre à Daech* de reprendre des régions clés de la Syrie.

Se référant à un haut responsable de l'administration Trump, le quotidien précise également que les troupes seraient basées dans le nord-est de la Syrie ainsi que dans la base d'Al-Tanf dans le sud du pays près de ses frontières avec l'Irak et la Jordanie. Le responsable a déclaré que les forces américaines fourniraient aux alliés un appui en matière de logistique, de renseignement et de surveillance, et qu'elles relayeraient les données nécessaires pour diriger les frappes aériennes.

Un autre haut responsable de l'administration a déclaré au quotidien que cette initiative visait à encourager la France et le Royaume-Uni à maintenir leurs troupes en Syrie, ainsi qu'à contribuer au renforcement de la zone de sécurité près de la frontière turque.

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Pour rappel, le 19 décembre 2018, Donald Trump a annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que les États-Unis ne joueraient plus le rôle de «gendarme du Moyen-Orient».

Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech* ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste dirigée par Washington.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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