«Il faut maintenant dire que lorsqu'on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire», a déclaré mardi Emmanuel Macron en appelant à la «clarté» sur les manifestations qui dégénèrent dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes. «C'est un miracle qu'après autant de samedis avec cette violence, il n'y ait eu aucun mort à déplorer de la part des forces de l'ordre», a souligné le Président lors d'un débat avec les élus du Grand Est à l'Élysée.
Ses assertions n'ont pas tardé à déclencher une polémique sur les réseaux sociaux. Certains ont reproché au Président la politique du deux poids deux mesures:
Quand on vend des armes à l’Arabie Saoudite on est complice de quoi du coup?
— Orphée (@RizThonMayo) 27. Februar 2019
Est-ce une menace de la liberté de manifester? Serait-on jugé par anticipation pour complicité? Hallucinant…
— Le Feuillet de Monaco (@LeFeuilletdeMon) 27. Februar 2019
Et quand un President attise la haine?
— TERRIEN (@jeanjacquester1) 27. Februar 2019
D'autres ont tenté de dévoiler la cause interne de la crise actuelle:
Ne pas répondre à la demande de justice sociale et fiscale s'entêter dans une politique qui creuse les inégalités c être responsable de la répétition des manifestations et du pire qui peut s'y produire
— marie (@mamapache1) 27. Februar 2019
#Macron: "Lorsqu'on va en maraude faire de la com sur le dos des SDF, on est complice de cette misère et des centaines de morts de faim et de froid dans
— Gurdwyn 🐝🇵🇸 (@Gurdwyn) 27. Februar 2019
le pays qu'on est sensé servir et c'est cela le pire", dénoncent le peuple français.
Des internautes ont même proposé une solution éventuelle pour s'en sortir:
La dissolution de l’Assemblée Nationale pour sortir de l’impasse politique dans laquelle le pays est désormais en train de s’enliser… #GiletsJaunes #RIC #ActeXVI 🇫🇷👍
— Patrick kaliciak 🇫🇷 (@Populiste63) 27. Februar 2019
Par ailleurs le chef d'État a tenu à souligner que le gouvernement ne pouvait, «de manière raisonnable», pas interdire les manifestations. «Par contre, il faut un message clair de tout le monde» pour dénoncer la violence, a-t-il ajouté, en déplorant qu'«il n'y ait pas toujours eu cette clarté», s'est-il expliqué.
À la veille de l'acte 9 des Gilets jaunes, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait également prévenu dans une interview à Brut que ceux qui appelleraient aux manifestations seraient en partie responsables des violences qui s'y produiraient.
Le 3 décembre 2018 à Marseille, une femme de 80 ans est morte au cours d'une opération chirurgicale après avoir été blessée la veille au visage par des morceaux de grenade lacrymogène qui l'avaient frappée alors qu'elle fermait les volets de son appartement. Selon le parquet, le «choc facial» subi du fait du projectile tiré par les forces de l'ordre n'avait pas été à l'origine du décès de cette personne.