Ceux qui vont aux manifs violentes sont complices: les propos de Macron suscitent un tollé

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Ceux qui participent aux manifestations violentes des Gilets jaunes sont «complices du pire», a fustigé mardi Emmanuel Macron, qualifiant de «miracle» l'absence de morts lors des heurts. Ses propos ont provoqué des réactions mitigées sur les réseaux sociaux.

«Il faut maintenant dire que lorsqu'on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire», a déclaré mardi Emmanuel Macron en appelant à la «clarté» sur les manifestations qui dégénèrent dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes. «C'est un miracle qu'après autant de samedis avec cette violence, il n'y ait eu aucun mort à déplorer de la part des forces de l'ordre», a souligné le Président lors d'un débat avec les élus du Grand Est à l'Élysée.

Ses assertions n'ont pas tardé à déclencher une polémique sur les réseaux sociaux. Certains ont reproché au Président la politique du deux poids deux mesures:

D'autres ont tenté de dévoiler la cause interne de la crise actuelle:

Des internautes ont même proposé une solution éventuelle pour s'en sortir:

Par ailleurs le chef d'État a tenu à souligner que le gouvernement ne pouvait, «de manière raisonnable», pas interdire les manifestations. «Par contre, il faut un message clair de tout le monde» pour dénoncer la violence, a-t-il ajouté, en déplorant qu'«il n'y ait pas toujours eu cette clarté», s'est-il expliqué.

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«À côté de ça, la vitalité, la force, le caractère incontestable de la demande légitime de millions de Français qui ont pu participer ou être sympathisants de ce mouvement est pleinement reconnu. Je l'ai reconnu moi-même le 10 décembre et il est reconnu par l'implication qui est la nôtre. Jamais l'État ne s'est autant collectivement mobilisé face à un mouvement de ce type», a-t-il ajouté. «Je crois qu'aujourd'hui la place doit être au débat, à la réponse démocratique, et elle sera ensuite dans les urnes. Mais nous ne pouvons pas être dans une démocratie de l'émeute», selon lui.

À la veille de l'acte 9 des Gilets jaunes, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait également prévenu dans une interview à Brut que ceux qui appelleraient aux manifestations seraient en partie responsables des violences qui s'y produiraient.

Le 3 décembre 2018 à Marseille, une femme de 80 ans est morte au cours d'une opération chirurgicale après avoir été blessée la veille au visage par des morceaux de grenade lacrymogène qui l'avaient frappée alors qu'elle fermait les volets de son appartement. Selon le parquet, le «choc facial» subi du fait du projectile tiré par les forces de l'ordre n'avait pas été à l'origine du décès de cette personne.

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