Paris interviendra en faveur de ses djihadistes jugés en Irak s'ils sont condamnés à mort

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Nicole Belloubet, invitée ce matin au micro de RMC/BFMTV, a précisé que la France laisserait les djihadistes français être jugés par la justice irakienne, mais qu’elle interviendrait en cas de condamnation à mort «pour demander que cette peine ne soit absolument pas exécutée».

Revenue sur le cas des djihadistes français de Daech* arrêtés en zone irako-syrienne, Nicole Belloubet a indiqué sur RMC/BFMTV que ces derniers seraient jugés en Irak, selon la loi irakienne.

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«Ce n'est pas la première fois que nous avons ce cas de figure puisqu'il y a déjà des Français qui ont été jugés en Irak. C'est la contrepartie de la question de la responsabilité. […] Il y a des adultes français qui sont sciemment partis sur les terrains de combat. Il n'est pas illogique qu'ils soient responsables de leurs actes, là où ils les ont commis», a souligné la garde des Sceaux.

Cependant, a-t-elle tenu à préciser, la France veillera à ce que «les droits de la défense soient assurés, et d'autres part que les Français concernés bénéficient de la protection consulaire».

«Notre pays n'accepte pas la peine de mort et donc si tel est le cas en Irak, évidemment nous interviendrions», a assuré Mme Belloubet.

Le service de communication des affaires de sécurité des Forces démocratiques syriennes (FDS) a annoncé lundi 25 février dans un communiqué avoir arrêté «un grand nombre» de djihadistes de Daech* «de plusieurs nationalités» et que 280 djihadistes irakiens avaient été livrés à l'Irak. Se référant à deux sources militaires irakiennes, Reuters a, pour sa part, signalé que plus de 20 djihadistes étrangers ont également été remis à l'Irak, parmi lesquels une quinzaine de djihadistes français.

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En coordination avec les autorités judiciaires, qui ont délivré des mandats d'arrêt contre des djihadistes, les forces de sécurité irakiennes avaient reçu une liste de noms à comparer avec ceux présents dans une base de données.

Barham Salih, le Président irakien, a confirmé la nouvelle depuis Paris, précisant que cet accord portait sur 13 personnes, soupçonnées d'avoir commis des «crimes contre des Irakiens, des installations irakiennes, en Irak».

Edouard Philippe s'est dit favorable mercredi à ce que les djihadistes français susceptibles d'être relâchés par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie soient rapatriés et jugés en France plutôt que de se disperser «dans la nature pour fomenter d'autres actions».

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a laissé entendre mardi que le retrait annoncé des forces américaines de Syrie pourrait précipiter le retour de «revenants» en France où, a-t-il précisé, ils seraient remis à la justice.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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