Après Macron et Séjourné, Benjamin Griveaux attaque Sputnik France

© AP Photo / Francois MoriBenjamin Griveaux
Benjamin Griveaux - Sputnik Afrique
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Dans une interview accordée au Parisien, le porte-parole du gouvernement s’en prend à Sputnik France en expliquant qu’il refuse d’accréditer nos journalistes en raison de la propagation de «fake news». Ce n’est pas la première fois et les arguments sont toujours les mêmes. Explications.

Après le Président de la République en personne puis le directeur de campagne de La République en marche (LREM) pour les européennes, c'est Benjamin Griveaux qui, dans une interview au journal Le Parisien, s'en est pris à Sputnik France. Interrogé sur les raisons pour lesquelles il interdisait les journalistes de Sputnik France en conférence de presse et pour suivre la campagne de LREM pour les européennes, le porte-parole du gouvernement a répondu:

«Je n'accepte pas d'avoir face à moi, dans la salle de presse de l'Élysée, des gens qui relaient abondamment une fake news aussi grave que de faire croire que l'attaque chimique sur des enfants en Syrie était une mise en scène. En leur interdisant l'accès, je suis en paix avec moi-même, je n'ai aucun problème d'éthique.»

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L'information à laquelle fait référence Benjamin Griveaux a été publiée par Sputnik France suite à des déclarations officielles de la Russie. En février 2019, le producteur de la BBC chargé de la Syrie, Riam Dalati, affirmait sur son compte Twitter que les scènes filmées après l'attaque chimique présumée de Douma le 7 avril 2018 étaient une mise en scène.

«Après presque six mois d'enquêtes, je peux prouver sans aucun doute que la scène de l'hôpital de Douma a été mise en scène. Aucun décès n'est survenu à l'hôpital. Tous les Casques blancs, activistes et personnes avec qui j'ai parlé sont dans les zones d'Idlib ou de l'est de l'Euphrate. Une seule personne était à Damas», déclarait-il.

S'il affirme qu'une attaque a bien eu lieu, il assure que «tout le reste qui est lié à l'attaque a été fabriqué pour renforcer l'effet».

© Capture d'écranTweet de Riam Dalatis
Tweet de Riam Dalatis - Sputnik Afrique
Tweet de Riam Dalatis
© Capture d'écranTweet de Riam Dalatis
Tweet de Riam Dalatis - Sputnik Afrique
Tweet de Riam Dalatis

Concernant le terrain politique français, le service Checknews de Libération a publié un article en juin 2018 indiquant que Sputnik France n'avait publié aucune fake news lors de la campagne présidentielle de 2017, contrairement à ce qu'affirmaient des cadres d'En Marche!, dont Emmanuel Macron.

«Et quand il s'est agi de donner des exemples [de Fake news, ndlr], les responsables d'En Marche ont été bien à la peine», affirme le quotidien classé à gauche.

Le secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi a accordé une interview à Arte diffusée le 13 mars 2018. Lorsqu'on lui a demandé s'il pouvait citer des exemples de «fake news» publiées par Sputnik ou RT France, ce dernier s'est trouvé en difficulté: «C'est plus ensuite un état d'esprit permanent.» En gros, une ligne éditoriale qui serait trop hostile à la majorité…

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Pour revenir à Benjamin Griveaux et son entretien accordé au Parisien, le quotidien lui a demandé si le fait de s'en prendre directement à Sputnik et RT France ne s'avérerait pas contre-productif en en faisant la publicité. Ce à quoi il a répondu:

«Non, si je les traitais comme les autres médias, je leur donnerais une légitimité, et j'affaisserais la vôtre, en les mettant sur le même pied que Le Parisien, Le Monde, etc. Or je considère qu'ils ne font pas le même métier. Il n'y a, par exemple, pas d'approche contradictoire dans le traitement de leurs sujets.»

Il faudrait rappeler au porte-parole du gouvernement que celui qui souhaitait avoir, au sein de la presse mainstream française, accès à une approche contradictoire sur l'attaque chimique présumée à Douma se trouvait bien en peine. Pour rappel, Damas a toujours nié toute implication.

Malgré ces attaques répétées du gouvernement français, Sputnik France réitère son invitation à tous les membres du gouvernement ou de la majorité qui souhaiteraient venir s'exprimer dans nos studios. Nous serions ravis de les recevoir. 

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