Le CSA s’en prend à son tour à Sputnik en mettant fin à un partenariat de sa radio

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Le CSA, dont le nouveau président a été proposé par Emmanuel Macron, a demandé la fin du partenariat existant depuis près de quatre ans entre Radio Sputnik et la station libre parisienne Aligre FM. Invoquant des doutes sur la conformité de ce contrat, il précise qu’«aucun manquement déontologique» n’a été constaté.

Depuis 2015, la station libre parisienne Aligre FM diffuse pendant deux heures Radio Sputnik. Mais le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) affirme ne l’avoir su que maintenant et, comme l’écrit Le Monde, a appelé cette station de radio à cesser ce partenariat. Cette information intervient le lendemain de déclarations de membres du gouvernement s’en prenant à Sputnik.

Le CSA assure, cité par Le Monde, «avoir de forts doutes sur la conformité de ce contrat [entre Aligre FM et Radio Sputnik, ndlr] avec la convention passée entre Aligre et le CSA. Compte tenu des conditions financières de cet accord, il n’est pas sûr que l’indépendance de la radio soit garantie» et dit que tout autre partenaire aurait suscité cette même réaction.

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Pourtant, l’existence de cette collaboration de longue date n’était en rien un secret, Radio Sputnik étant diffusée en prime time. Le CSA, dont le président, Roch-Olivier Maistre, a été récemment proposé par Emmanuel Macron, évoque un «défaut de vigilance» et dit avoir été prévenu par une autre radio au sujet de l’existence de cette diffusion.

Le Conseil ajoute pourtant n’avoir constaté aucun «manquement déontologique» dans les émissions de Radio Sputnik: «Sans ce problème de conformité avec la convention d’Aligre, nous n’aurions eu aucun fondement juridique pour interrompre ce partenariat».

Cette déclaration intervient cependant dans un contexte bien particulier. Dernièrement, les médias russes diffusant en français se retrouvent régulièrement dans le viseur en France, dont le Président a personnellement accusé l’agence Sputnik ainsi que la chaîne RT d’être des organes de «propagande mensongère». Sans apporter aucune preuve.

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En outre, les journalistes de ces deux médias ont été exclus des conférences de presse de l’Élysée et se voient régulièrement refuser leur accréditation auprès du Quai d’Orsay. Stéphane Séjourné a aussi annoncé que les journalistes de Sputnik et de RT ne seraient pas accrédités pour couvrir la campagne du parti LREM pour les élections européennes. Le 28 février, ce sont Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi qui ont accusé Sputnik d’être un organe de propagande.

Le ministère russe des Affaires étrangères a entrepris des efforts diplomatiques intenses pour améliorer la situation des deux médias en France. Toutefois, Paris n'a jamais fourni d'explications officielles concernant sa décision de ne pas accréditer les journalistes de Sputnik et de RT. Lors de rencontres à huis clos, les diplomates russes ont appris que ce serait «la décision personnelle du locataire de l'Élysée», d'après la porte-parole du ministère russe, Maria Zakharova.

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