Les médias UK qualifient d’espion l’ambassadeur russe, Moscou met les points sur les i

© Sputnik . Ekaterina Tchesnokova / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe - Sputnik Afrique
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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a démenti via Facebook les résultats d’une «enquête des médias britanniques», qui qualifient d’espion l’ambassadeur russe à Londres, Alexandre Iakovenko.

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a commenté via Facebook «l'enquête de la presse britannique» qui a qualifié d'espion l'ambassadeur russe au Royaume-Uni, Alexandre Iakovenko.

«L'anniversaire de "Salisbury" a été marqué par la presse people britannique d'une manière digne et comme toujours orchestrée. Les journalistes britanniques sont payés à ne rien faire: le principal espion russo-soviétique a été trouvé et c'est… Alexandre Iakovenko, notre ambassadeur à Londres», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Selon la diplomate, l'«enquête» des médias britanniques repose en tout premier lieu sur le fait que M.Iakovenko avait travaillé auprès de l'Onu à New York et avait, à l'époque, quitté cette ville au moment de l'expulsion des États-Unis d'agents du KGB. Elle signale cependant qu'Alexandre Iakovenko y avait travaillé pendant 5 ans et était parti à la fin sa mission, dans les délais établis.

Elle a également ajouté que des médias britanniques mentionnaient sa décoration de l'ordre d'Alexandre Nevski, laquelle aurait été remise, selon eux, pour mérite militaire.

«Le même jour, l'ordre d'Alexandre Nevski a été remis à l'ambassadeur auprès de l'UE Tchijov et récemment il a été décerné à l'ambassadeur en Italie Rasov et aux vice-ministres des Affaires étrangères Mechkov et Grouchko, entre autres. Pourquoi? Parce qu'historiquement Alexandre Nevski est considéré comme le patron de la diplomatie nationale», a noté Mme Zakharova.

Elle a enfin signalé que les médias britanniques publiaient, comme sur commande, des «infox évidents» qui détournaient l'attention de la question majeure, à savoir que s'est-il passé à Salisbury en mars 2018?

Samedi 2 mars, The Financial Times a déclaré en se référant à un rapport du King's College de Londres que les médias russes induisaient en erreur l'opinion publique au sujet de l'affaire Skripal car ils publiaient «138 versions de l'incident».

L'ambassade russe à Londres a annoncé pour sa part qu'un an après l'incident de Salisbury, les autorités britanniques n'avaient pas rendu publics les résultats de l'enquête.

«Il n'est pas étonnant que dans ce contexte les journalistes russes tentent de comprendre ce qui s'est passé à Salisbury, en se référant notamment aux articles de leurs collègues britanniques», a indiqué l'ambassade.

Rappelons que l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière cet empoisonnement.

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La mère de Sergueï Skripal demande le statut de disparus pour son fils et sa petite-fille
Le 5 septembre, le parquet britannique a formulé à l'encontre des Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d'accusation, notamment ceux de tentative de meurtre sur les personnes de l'ancien officier Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que sur celle du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations.

À son tour, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les noms et photos des deux suspects ne prouvaient rien, et que l'enquête sur des crimes aussi sérieux exigeait une analyse scrupuleuse et une coopération très étroite entre les structures de maintien de l'ordre des deux pays.

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