Ce que l’on sait sur le crash d’un avion en Éthiopie avec 157 personnes à bord

© AFP 2023 MICHAEL TEWELDE / AFPCrash d’un avion d’Ethiopian Airlines
Crash d’un avion d’Ethiopian Airlines - Sputnik Afrique
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Un avion d’Ethiopian Airlines s’est écrasé ce dimanche près de la capitale de l’Éthiopie en faisant 157 morts, informe la compagnie aérienne. Selon Ethiopian Airlines, figurent parmi les victimes des ressortissants de 35 pays dont l’Éthiopie, le Kenya, le Canada, la France, les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, la Belgique et la Russie.

Un avion d'Ethiopian Airlines qui transportait 149 passagers et huit membres d'équipage s'est écrasé ce dimanche près de la ville de Bishoftu, à 62 kilomètres de la capitale de l'Éthiopie, Addis-Abeb, a confirmé la compagnie aérienne. Il n'y a pas de survivants. Ce vol reliait Addis-Abeba à Nairobi, la capitale du Kenya.

Ce que l'on sait sur les victimes

Ethiopian Airlines - Sputnik Afrique
Crash en Éthiopie: des Français, des Canadiens et au moins une Belge parmi les victimes
Selon la compagnie aérienne, figurent parmi les victimes des ressortissants de 35 pays.

Outre des citoyens du Kenya et d'Éthiopie, 18 Canadiens, huit Américains, huit Italiens, sept Français, sept Britanniques ainsi que trois Russes et une Belge se trouvaient à bord du Boeing 737 MAX 8 d'Ethiopian Airlines qui s'est écrasé ce dimanche près d'Addis-Abeba, a déclaré le PDG de la compagnie aérienne lors d'une conférence de presse.

Dans les heures qui ont suivi, la diplomatie française a toutefois annoncé que le nombre de ses citoyens qui avaient péris dans le crash était de huit.

L'épouse et le fils d'un homme politique slovaque aurait été à bord de cet avion, a fait savoir le journal slovaque Pravda sans révéler de noms. 

Selon Associated Press, des participants à l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement, qui doit se tenir le 11 mars à Nairobi, auraient été à bord. Emmanuel Macron et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, doivent y participer.

Des employés du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’Onu se trouvaient également parmi les passagers, a déclaré le directeur exécutif de l’organisation David Beasley.

​Le bureau du secrétaire général de l'Onu a annoncé le lundi 11 mars que 21 employés de l'Onu étaient morts dans le crash du Boeing en Éthiopie. D'après le bilan précédent, 19 employés de l'Onu se trouvaient à bord de l'avion.

D'après l'agence ANSA, un archéologue italien de renom occupant le poste de conseiller en culture du gouvernement régional de Sicile, Sebastiano Tusa, se trouve parmi les victimes.

Les autorités éthiopiennes ont proclamé le 11 mars jour de deuil national en la mémoire des citoyens de toutes les nations qui ont péris dans le crash.

Images du lieu de la catastrophe

En exprimant ses condoléances aux familles des victimes, Ethiopian Airlines a publié une photo montrant le lieu de la catastrophe.

Une vidéo montrant le lieu de la catastrophe a été rendue publique par la chaîne kényane KTN.

Circonstances du crash

Le site Flightradar24 affirme avoir enregistré une vitesse verticale «instable» après le décollage de l'avion.

Selon The Planespotters, base de données sur les flottes d'avions civils, la compagnie aérienne n'a réceptionné ce Boeing 737 MAX 8 qu'en novembre dernier. 

Le PDG de la compagnie aérienne, cité par Reuters, a déclaré que l'avion «n'avait pas de problèmes techniques connus». Il a toutefois rappelé que six minutes après le décollage, le pilote avait informé les contrôleurs aériens qu'il faisait face à des «difficultés». 

Dans un communiqué cité par l'AFP, le constructeur aéronautique Boeing s'est déclaré «profondément attristé» par cette catastrophe.

«Boeing est profondément attristé d'apprendre le décès des passagers et de l'équipage du vol 302 d'Ethiopian Airlines [effectué par, ndlr] l'avion 737 MAX 8», peut-on y lire.

Le pilote avait prévenu de l'existence de problèmes

Comme il a été par la suite communiqué, le pilote de l’appareil avait prévenu de l’existence de problèmes et a demandé l’autorisation de regagner l’aéroport de départ, a annoncé le PDG de la compagnie Ethiopian Airlines Tewolde GebreMariam.

«Comme on l’entend sur l’enregistrement des contrôleurs aériens, le pilote dit avoir rencontré des problèmes et qu’il veut rentrer. Il a reçu l’accord», explique-t-il.

Réactions de la communauté internationale

Le bureau du Premier ministre de l'Éthiopie a présenté ses condoléances aux familles des victimes via Twitter.

«Le bureau du Premier ministre, au nom du gouvernement et du peuple éthiopien, exprime ses plus profondes condoléances à ceux qui ont perdu ce matin des êtres chers lors du vol d'un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines à destination de Nairobi.»

Le Président russe a aussi adressé ses condoléances à la Présidente et au Premier ministre d'Éthiopie.

«Veuillez transmettre mes sentiments de compassion et mon soutien aux familles et aux proches des victimes», peut-on lire dans le communiqué publié sur le site du Kremlin.

Le ministère français des Affaires étrangères a adressé «ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette tragédie».

Ensuite, c'est le Président français qui a présenté ses condoléances:

​Une cellule de crise a été activée par la diplomatie française pour les proches et les familles des victimes.

Une enquête conjointe pour établir les causes

La compagnie aérienne Ethiopian Airlines a déclaré qu’elle mènerait une enquête conjointe avec Boeing pour établir les causes du crash.

«Afin d'établir les causes de la catastrophe, une enquête impliquera tous les partenaires, dont le fabriquant de l'avion Boeing, la direction de l'aviation civile d'Éthiopie et d'autres organisations internationales», indique la compagnie aérienne sur son compte Twitter.

Pour rappel, il s'agit du même modèle d'avion que celui de la compagnie Lion Air qui s'était écrasé le 29 octobre dernier en mer de Java. Aucune des 189 personnes présentes à bord n'avait survécu à la catastrophe. Fin décembre, The Wall Street Journal, faisant référence à ses sources proches de l'enquête, a indiqué que l'étalonnage incorrect d'un détecteur de vitesse lors de la maintenance aurait été à l'origine de la chute de ce Boeing 737 MAX 8.

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