Vers la fin du siège de la France au Conseil de sécurité de l’Onu en faveur de l’UE?

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La chancelière allemande a déclaré qu'elle voulait «réunir les voix européennes au Conseil de sécurité de l'Onu», ce qui devrait logiquement faire disparaître le siège dont dispose la France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et ce à peine un peu plus d'un mois après la signature du nouveau traité franco-allemand.

Angela Merkel a soutenu les propositions de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), qui prône entre autres un siège européen unique au Conseil de sécurité de l'Onu.

«Je pense qu'il s'agit d'un très bon concept pour l'avenir», a-t-elle déclaré à Berlin, citée par l'AFP, évoquant les propositions de réformes de l'Union européenne avancées par la nouvelle dirigeante de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer.

Ces propositions, parues rapidement après celles présentées dernièrement par Emmanuel Macron, avancent notamment l'idée de créer un siège européen commun au Conseil de sécurité des Nations unies.

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Selon Angela Merkel, ce siège devrait «réunir les voix européennes au Conseil de sécurité de l'Onu», a poursuivi l'AFP.

Ce qui entraînerait logiquement la disparition du siège de la France dont elle dispose depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La chancelière allemande avait déjà exprimé l'année dernière son soutien à l'idée d'un siège européen sans pour autant préciser les moyens de le faire. Une proposition en ce sens avait été récemment avancée par le vice-chancelier et ministre des Finances social-démocrate, Olaf Scholz.

Or, la proposition risque de passer mal à Paris.

«Le fait que la France est sceptique au sujet d'un siège européen à l'Onu est connu», a indiqué Angela Merkel lors d'une conférence de presse.

En outre, le programme de la nouvelle présidente de la CDU demande la suppression du Parlement européen à Strasbourg, qui ne devra plus siéger qu'à Bruxelles, et s'oppose à l'idée d'un salaire minimum européen formulée par Emmanuel Macron.

Les propositions du Président français ont également été critiquées par le chancelier autrichien Sebastian Kurz qui les a qualifiées ce mardi d'«utopiques», tout en apportant son soutien aux contre-propositions allemandes «que nous partageons très largement».

Emmanuel Macron a présenté une série de propositions dans une lettre intitulée Pour une renaissance européenne. Dans cette tribune, il a exprimé des propositions concrètes en vue de transformer l'Europe en pôle de «liberté, de protection et de progrès».

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