L'ex-chef de la Police nationale appelle à interpeller précocement les Gilets jaunes

Acte 18: les Gilets jaunes défilent à Paris, le 16 mars 2019
Acte 18: les Gilets jaunes défilent à Paris, le 16 mars 2019 - Sputnik Afrique
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Après un acte 18 émaillé de violences et de dégradations, l'ex-chef de la Police nationale Frédéric Péchenard s’est prononcé sur Franceinfo pour des interpellations précoces. Le vice-président des Républicains l’explique par le fait que les gens qui se rendent sur les Champs-Élysées sont des «émeutiers», des «délinquants».

Frédéric Péchenard a commenté sur Franceinfo les violences survenues lors des rassemblements des Gilets jaunes, comme lors de la mobilisation du samedi 16 mars à Paris. Le vice-président des Républicains de la région Île-de-France, et ancien directeur général de la Police nationale, a qualifié les manifestants d'«émeutiers» et de «délinquants». Ainsi, il s'est prononcé pour une interpellation «dès le départ».

«Depuis 18 semaines, on considère que les gens qui viennent sur les Champs-Élysées, qui viennent dans Paris, sont des manifestants pacifistes. Ce n'est pas vrai. Ce sont des émeutiers, ce sont des délinquants. Hier, je n'ai vu personne sur les Champs-Élysées qui n'y participait pas. J'ai vu des magasins pillés, des forces de l'ordre attaquées. Et je n'ai jamais vu personne qui s'y est opposé à part des policiers. Il faut les traiter comme ce qu'ils sont. […] Ça signifie qu'il faut donner des ordres clairs aux policiers et aux gendarmes d'interpellations dès le départ».

Selon lui, il ne s'agit pas de tous les arrêter, sauf «ceux qui participent à un attroupement».

«C'est un délit en soit. Vous êtes là, c'est un délit. Si vous avez le visage dissimulé, la peine de prison est plus importante, si vous êtes porteur d'une arme, elle l'est encore plus. Donc il n'y a pas d'autre possibilité que d'avoir une vision dynamique de ces choses-là et de traiter ces gens qui ont mis Paris en feu et à sac samedi, comme d'ailleurs les 18 samedi précédents, de les traiter de ce qu'ils sont, c'est-à-dire des délinquants. Et oui, il faut se donner les moyens, peut-être pas d'en arrêter 2.000, mais si dès le départ on arrête 1.000 ou 2.000… Quand j'étais directeur général de la police, le préfet de police Michel Gaudin, sur des manifestations très dures avait fait procéder à 2.000 gardes à vue».

Tout au long de la journée du samedi 16 mars, des scènes de violences ont éclaté sur le haut des Champs-Élysées où plusieurs commerces et restaurants, dont le célèbre Fouquet's, ont été incendiés, vandalisés ou pillés.

Au total, 32.300 personnes se sont mobilisées dans toute la France, dont 10.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, contre 230.766 selon le décompte des Gilets jaunes posté sur Facebook. Dans la soirée, le bilan des interpellations a atteint 237 personnes, dont 144 se trouvaient en garde à vue à 21H00.

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