Les «chevaliers du Premier amendement» soutiennent WikiLeaks

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WikiLeaks s'est assuré le soutien des organisations des droits de l'homme dans le procès déclenché par la plainte du Comité national du parti démocrate américain concernant un prétendu complot impliquant la Russie visant à s'ingérer dans la présidentielle de 2016.

L'Union américaine pour les libertés civiles, le Comité des reporters pour la liberté de la presse et l'Institut des chevaliers du Premier amendement ont envoyé au tribunal du district Sud de l'État de New York un mémorandum d'intervention en tant qu'amicus curiae (littéralement «amis de la cour») pour dire que la publication par WikiLeaks de la correspondance électronique volée aux démocrates était protégée par le Premier amendement à la Constitution américaine, et mettre en garde contre les conséquences éventuelles de cette affaire pour la liberté de la presse. 

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Selon le quotidien Kommersant, les «amis de la cour» ont déclaré que l'affaire contre WikiLeaks soulevait une question constitutionnelle importante «avec des conséquences majeures pour la liberté de la presse»: la publication d'une information perd-elle la protection du Premier amendement (limitation de la liberté d'expression) si la source l'a obtenue de manière illégale et si l'éditeur s'était entendu avec la source sur son obtention et sa publication?

Les journalistes d'investigation et les agents de la NSA peuvent compter sur la protection du Premier amendement lors de la publication d'informations d'importance sociale basées sur une fuite ou un vol d'information, rappellent les militants des droits de l'homme. Selon leur mémorandum, le fait est que la Cour suprême américaine applique la protection du Premier amendement à la publication d'informations illégalement obtenues par un tiers, malgré ce «défaut dans la chaîne», mais à condition que l'éditeur «ne participe pas au délit initial».

Si le tribunal se prononçait contre WikiLeaks à cause de ses contacts avec la source, cela mettrait en péril la pratique établie qui rendait possible les révélations retentissantes dans les médias.

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Elle est primordiale «pour faire en sorte que le public dispose des informations nécessaires pour traduire en justice les acteurs influents», affirment les «amis de la cour» au tribunal de Manhattan.

En ce qui concerne les contacts supposés de WikiLeaks avec des agents russes concernant la correspondance volée, les «amis de la cour» affirment que dans plusieurs cas de ce genre les tribunaux avaient décliné les tentatives des plaignants de contourner la protection du Premier amendement à cause des liens de l'éditeur avec la source de l'information illégalement obtenue.

Une «simple communication» n'était pas reconnue comme un complot punissable car cela ne prouvait pas l'implication de l'éditeur dans le «délit initial».

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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