«La guerre est déclarée»… ou non? Un groupe sur l’acte 19 finit par être supprimé

© SputnikActe 18: les Gilets jaunes défilent à Paris, le 16 mars 2019
Acte 18: les Gilets jaunes défilent à Paris, le 16 mars 2019 - Sputnik Afrique
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Après l’acte 18 mouvementé de leur mobilisation et l’annonce de mesures exceptionnelles par l’exécutif, les Gilets jaunes se prépareraient à un retour en force. Sur Facebook, de nombreux groupes sont consacrés à ce mouvement, dont un, déjà supprimé, avait un nom éloquent: «La guerre est déclarée».

L’acte 19 des Gilets jaunes prévu le 23 mars en France risque-t-il d’être marqué par un niveau de violence plus élevé que les week-ends précédents? Cette possibilité n’est pas à négliger, à en juger d’après les noms de nombreux groupes consacrés à cet événement sur Facebook et dont l’un avec un nom sans équivoque «Gilet Jaune acte 19: La guerre est déclarée».

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«L’acte 18 fut l’élément déclencheur de la fin du pacifisme, encore une fois, cet acte a redémontré que le pouvoir nous écoute uniquement lorsque nous sommes violents. La répression a atteint son paroxysme, tout comme les violences policières et le nombre de blessés […]. Macron ne nous écoute toujours pas alors faisons nous entendre! Fini le pacifisme, la guerre est déclarée!», lisait-on notamment dans la déclaration publiée sur la page du groupe, devenue inaccessible ce mercredi soir, deux jours après sa création.

Plus de 5.000 personnes ont manifesté leur intérêt pour le groupe créé le 18 mars, le jour où le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé des mesures exceptionnelles pour maintenir l’ordre public. Ce groupe Facebook a également attiré l’attention de certains médias dont l’Internaute.com et BFM TV.

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Parmi les mesures annoncées le 18 mars par le gouvernement, on trouve l’interdiction des manifestations non-déclarées des Gilets jaunes et la responsabilité légale des manifestants protégeant des casseurs. Le gouvernement a aussi interdit de manifester dans certains quartiers et donné la consigne aux forces de l’ordre de disperser immédiatement «tous les attroupements» et d’utiliser des drones et des «produits avec des marquages indélébiles».

Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a en outre annoncé que la mission antiterroriste militaire Sentinelle serait mobilisée de manière «renforcée» le 23 mars pour protéger des bâtiments officiels et autres «points fixes» pendant les manifestations des Gilets jaunes. Mise en place après l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, l'opération Sentinelle mobilise quelque 10.000 militaires, dont 3.000 en réserve, sur l'ensemble du territoire.

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Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs dédiées seront déployées sur le terrain, des drones et des «produits avec des marquages indélébiles» permettant de «tracer» les casseurs vont aussi être mobilisés.

Selon un récent sondage Ifop pour Atlantico, pour 39% des Français, il faudrait une révolution pour changer la situation du pays, tandis que 50% considèrent plutôt qu'un programme de réformes est nécessaire. Ce chiffre est beaucoup plus élevé que dans tous les autres pays européens que l'institution a analysés.

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