Grand débat: pour BHL, Emmanuel Macron «a été extrêmement courageux»

© AP Photo / Christophe EnaBernard-Henri Lévy
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Dans un entretien accordé au quotidien belge L'Écho, Bernard-Henri Lévy est revenu sur de nombreux sujets, dont le Grand débat national, la démocratie et la voix du peuple. Ou encore l’Europe d’aujourd’hui qui, selon lui, est «devenue un terrain hostile à sa manière».

«Surtout lorsqu'on le fait comme l'a fait Macron», c'est ce qu'a répondu Bernard-Henri Lévy à la question du journaliste du quotidien belge L'Écho, lequel cherchait à savoir si le Grand débat, cette initiative du Président français visant à donner la parole au peuple, était une bonne chose.

«Et il [Emmanuel Macron, ndle] a été extrêmement courageux. Il a dit: "Vous avez des idées, donnez-les. Vous avez des questions, posez-les. Mais attention, il y a un cap. Et je n'en dévierai pas. Si vous avez des enrichissements, et vous en avez certainement parce que je crois en l'intelligence collective, je prends."»

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Le sujet de la démocratie n’a pas échappé non plus à son attention. Selon lui, cette notion comprend deux choses.

«Ce n'est pas seulement la parole au peuple. C'est la parole au peuple sous condition de respect des minorités, de tenir en lisière la haine dont nous savons depuis Caïn et Abel, depuis Sigmund Freud, depuis d'autres, qu'elle est l'ordinaire du genre humain», a-t-il précisé.

Comme l'a souligné BHL, le peuple est «souverain», mais tous les souverains ont des «limites à leur souveraineté».

La démocratie est la voix du peuple et elle «est souveraine. Mais elle ne peut pas être despotique, ou fasciste, ou cruelle avec les pauvres, etc.»

Il a également abordé la question du Vieux continent. Expliquant son intérêt pour cette partie du monde au journaliste qui a rappelé qu’on le voyait à plusieurs reprises sur des terrains hostiles, BHL répond: «Il y a le feu à la maison Europe», laquelle s’est transformée en «terrain hostile à sa manière».

«Lorsque je regarde en arrière et que je me demande ce qui n'a pas marché, je me dis que finalement, ma génération, les suivantes, ont pêché par paresse, c'est-à-dire par optimisme. Il y a eu, depuis une cinquantaine d'années, une sorte d'optimisme historique qui fait que nous pensions, et que nous pensons toujours, que l'Europe, quoi qu'il arrive, se fera. Et qu'elle est tellement inscrite dans l'Histoire, qu'elle ira au bout nécessairement».

Et d’ajouter que l’Europe est une source de prospérité. «Nier cela, c’est entretenir le révisionnisme et les "fake news"».

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