Rattrapée par ses propos racistes, Bardot fait son mea culpa mais poursuit sa «révolte»

© AP Photo / Jacques BrinonBrigitte Bardot
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L’ex-star de cinéma, qui avait accusé les habitants de l’île de La Réunion d’avoir «des gènes de sauvages» et d’être une «population dégénérée», a détaillé ses propos et a présenté ses excuses à la population locale. Cependant, elle n’envisage pas d’abandonner sa «révolte».

Brigitte Bardot a présenté dimanche ses excuses suite à ses propos injurieux envers les Réunionnais, justifiant cependant à nouveau sa colère contre ce qu'elle estime être le «sort tragique» des animaux de l'île.

«Mon seul tort est d'avoir fustigé l'ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner», écrit-elle dans un communiqué transmis à l'AFP. «On sanctionne violemment mes mots et non les actes qui les ont provoqués», estime-t-elle. «C'est une révolte qui couve en moi depuis 24 ans qui, telle une irruption volcanique, a explosé et dont je subis les conséquences. Mais au moins, cela fera peut-être réagir ceux qui sont responsables et ne font rien pour améliorer les choses», dit-elle encore.

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Dans ce communiqué, l'ancienne star dit dénoncer «depuis 24 ans, le tragique sort des chiens et chats, leurs tortures, leurs proliférations sauvages […] et surtout leur abject sort d'appâts vivants avec hameçons mutilant leurs bouches ensanglantées pour la pêche aux requins».

Dans les faits, l'utilisation de chiens pour appâter les requins est une accusation récurrente, émanant généralement de la métropole. La pratique, interdite, a pu exister par le passé mais n'a été révélée qu'à deux reprises, en 1998 et quelques années plus tard, et suivie de condamnations.

Dans une lettre ouverte au préfet, l'ancienne actrice avait qualifié les Réunionnais de «population dégénérée», évoquant «des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches» et de «réminiscences de cannibalisme des siècles passés». Des propos largement condamnés qui ont aussi poussé le préfet de La Réunion à saisir le procureur de la République. Plusieurs plaintes ont été déposées contre elle, tandis que sur les réseaux sociaux de nombreux Réunionnais postaient des photos de leurs animaux de compagnie pour la contredire.

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