Une tête de porc tranchée et du sang sur le chantier de la future mosquée de Bergerac

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En Dordogne, les murs de la mosquée de Bergerac, en construction, ont été badigeonnés de sang animal et une tête de porc a été déposée à l’entrée du site dans la nuit de dimanche à lundi. La communauté musulmane locale est choquée.

Le site du chantier de la mosquée de Bergerac, en Dordogne, a été dégradé dans la nuit du 24 au 25 mars, a fait savoir Abdel Kader Abdénouri, membre de l'association culturelle de Bergerac, laquelle finance la construction.

«Ils ont mis plein de sang, de cochon je pense, sur les murs. Ils ont accroché une tête de cochon sur la porte. On est bouleversé, choqué», a-t-il annoncé à France Bleu. Avant de poursuivre: «La façade, elle est rouge de sang. À l'intérieur et à l'extérieur. C'est vraiment une profanation, une menace. C'est une provocation».

L'association culturelle a porté plainte au commissariat de Bergerac, lequel est en charge de l'enquête, tout comme va le faire la municipalité qui a dénoncé dans un communiqué des «agissements minables et odieux».

Le maire s'est également souvenu dans ce contexte d'une campagne d'affichage d'une «Assemblée des droites nationales» portant comme slogan «Bergerac ville du Périgord, pas d'Islam!». S'exprimant à la radio France Bleu, il s'est pourtant gardé de faire un lien entre ces deux événements.

Cette dégradation a fait réagir Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations. Sur Twitter, elle a dénoncé une «attaque haineuse», exprimant son soutien aux musulmans visés et appelant à condamner les auteurs de cette acte.

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Un homme attaqué au marteau près d’une mosquée londonienne (images)
Dans un communiqué, l'association SOS Racisme s'est inquiétée «de la multiplication de ces actes antimusulmans, qui prennent une signification particulière suite aux attentats de Christchurch». L'organisation a également demandé aux autorités «de tout mettre en œuvre pour retrouver» les responsables.

Selon un bilan publié en février par le ministère de l'Intérieur, le nombre d'actes antimusulmans (ayant donné lieu à une plainte) en France a baissé en 2018, passant de 121 à 100, pour tomber à son plus bas niveau depuis 2010. Les faits antisémites ont bondi de 74% (541 faits) après deux années de baisse, et le nombre d'actes antichrétiens est stable (1.063 actes recensés).

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