Le Président Abdelaziz Bouteflika démissionne

© AP Photo / Sidali DjarboubAbdelaziz Bouteflika
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Abdelaziz Bouteflika a pris la décision de mettre fin à son mandat en qualité de Président de la République, a annoncé ce mardi la présidence à laquelle se réfère l’Algérie Presse Service (APS).

Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel sa décision de démissionner, rapporte ce mardi 2 avril l’Algérie Presse Service (APS) se référant à la présidence de la République.

«J'ai honneur de vous notifier formellement ma décision de mettre fin au mandat que j'accomplis en qualité de Président de la République, à partir de ce jour, mardi 26 radjab 1440, correspondant au 2 avril 2019. Cette décision que je prends en mon âme et conscience est destinée à contribuer à l'apaisement des cœurs et des esprits de mes compatriotes pour leur permettre de projeter ensemble l'Algérie vers l'avenir meilleur auquel ils aspirent légitimement», a notamment indiqué Bouteflika dans une déclaration publiée par l'APS.

Selon lui, «cette décision procède de mon souci d'éviter que les excès verbaux qui marquent malencontreusement l'actualité ne dégénèrent en dérapages potentiellement dangereux pour la protection des personnes et des biens qui relève des prérogatives essentielles de l'État ».

Abdelaziz Bouteflika a également souligné qu’il avait pris les «mesures appropriées» pour les «besoins de la continuité de l'État et du fonctionnement normal de ses institutions durant la période de transition devant mener à l'élection du nouveau Président de la République».

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Le chef d’état-major algérien exige le départ immédiat de Bouteflika
Plus tôt dans la journée, le chef d'état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah, a appelé à appliquer le plus vite possible l’article 102 de la Constitution permettant de destituer Abdelaziz Bouteflika de son poste de Président du pays.

Pour rappel, l’article 102 de la Constitution algérienne dispose que «lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au parlement de déclarer l'état d'empêchement».

Ciblé depuis près d'un mois par une vague de contestations inédite, l'actuel Président de l'Algérie Abdelaziz Bouteflika a renoncé le 11 mars à briguer un cinquième mandat et a repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n'a pas encore été fixée.

Le 1er avril, la présidence de la République a annoncé dans un communiqué qu'Abdelaziz Bouteflika démissionnerait «avant le 28 avril prochain», soit avant la date de fin de son mandat.

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