Mme Sorel: le multiculturalisme aboutira «à la mise en minorité» de l’identité française

© REUTERS / Charles PlatiauUn campement de migrants à Paris
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«La non-intégration culturelle ou non-assimilation […] aboutira tôt ou tard à la mise en minorité sur le sol français des idéaux politiques portés par l’identité française» alors que «beaucoup de citoyens se sentent abandonnés au profit de nouveaux entrants», a déclaré Malika Sorel dans une interview au Figaro.

Malika Sorel, née en France de parents algériens et ancien membre du Haut Conseil à l'intégration, a parlé dans un entretien au Figaro de sa vision du multiculturalisme en France en soulignant qu'il «n'a jamais été une politique française, et encore moins un objectif».

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Elle a notamment évoqué le concept d'assimilation «qui demeure la condition nécessaire pour former un même peuple» et qui «doit être un choix librement consenti».

Mme Sorel est toutefois d'avis qu'«Emmanuel Macron ne maîtrise pas» la question du multiculturalisme bien qu'étant le sujet «capital pour le destin du peuple français, de sa civilisation, car c'est notre projet de société qui est en jeu, et que tout projet de société est le reflet de l'identité d'un peuple».

«Que faire de la devise de la République française lorsque l'on se trouve en présence de cultures dans lesquelles l'individu n'a pas droit de cité et n'existe pas pour lui-même? Que faire de l'égalité homme-femme si elle est considérée comme une hérésie? À la poubelle? Quid de la fraternité, si elle est subordonnée aux convictions religieuses?», s'est-elle interrogée.

En outre, «la non-intégration culturelle ou non-assimilation […] aboutira tôt ou tard à la mise en minorité sur le sol français des idéaux politiques portés par l'identité française», a-t-elle prévenu.

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Malika Sorel a ensuite évoqué le principe d'insertion, étant «un impératif sur lequel notre société n'aurait jamais dû transiger».

Tout en poursuivant sur l'immigration de masse qui «a rendu l'assimilation extrêmement difficile» et a heurté «de plein fouet les principes de notre devise républicaine, principes que l'on retrouve au demeurant aussi dans les autres pays européens».

Dans le même temps, «en France, on aurait tort de sous-estimer la portée et la signification du mouvement des Gilets jaunes», a-t-elle déclaré en expliquant que leur «souffrance est réelle et profonde».

«Beaucoup de citoyens se sentent abandonnés au profit de nouveaux entrants qui se trouvent être plus pauvres, à un moment où l'école peine à remplir la promesse républicaine d'ascension sociale. Le déclassement comme seul horizon pour leurs enfants», a-t-elle déploré.

Néanmoins, en revenant sur la question de l'immigration, Malika Sorel a souligné qu'«on ne devrait juger l'homme que sur la base de ses seules actions» en disant que «nous vivons dans une société qui a versé dans l'hypocrisie».

«C'est pourquoi je n'attends pas grand-chose du Parlement qui nous ressort, à intervalles réguliers, l'idée du vote de quotas annuels d'immigration alors même que la France peine à garantir un avenir décent à tous ses enfants», a-t-elle conclu.

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