«Dégage!»: l'homme politique Saïd Sadi chassé d'une manifestation en Algérie (vidéo)

© AP Photo / Fateh GuidoumMouvement de protestation en Algérie
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L'homme politique algérien Saïd Sadi a été agressé verbalement lors de la marche populaire qui s'est tenue le 5 avril à Béjaïa, dans le cadre des manifestations du vendredi qui ont lieu régulièrement depuis le 22 février. Il a donné sa propre version des faits.

Saïd Sadi, fondateur et ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et deux fois candidat à l'élection présidentielle en Algérie, a été chassé par des participants de la manifestation qui s'est tenue le 5 avril à Béjaïa, à quelque 200 km à l'est d'Alger.

Vendredi dernier, les Algériens ont été très nombreux à descendre dans les rues, pour le 7e vendredi consécutif et le premier depuis l'annonce du départ du Président Abdelaziz Bouteflika, pour exiger un changement radical du système politique. Des vidéos ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, où l'on entend des voix lui crier au visage: «Dégage!»

Toutefois, revenant sur l'«incident», Saïd Sadi a livré sa propre version des faits et a accusé un groupe d'individus de l'avoir «invectivé» et poussé à sortir de la marche.

«Au bout d'environ 900 mètres de marche au cours desquels des centaines de citoyens m'ont salué tout en prenant des selfies avec leur famille, j'ai observé un individu en incitant trois autres à m'invectiver en donnant une tape sur l'épaule à l'un de ses acolytes avant de disparaître. Une caméra était opportunément installée précisément au même endroit», a-t-il indiqué dans un commentaire posté sur sa page Facebook.

Le même jour à Alger, c'est le politicien et homme d'affaires algérien Rachid Nekkaz qui s'est attiré les foudres de manifestants, comme l'ont montré des vidéos réalisées par des témoins.

Le 2 avril, Abdelaziz Bouteflika a notifié officiellement au président du Conseil constitutionnel qu'il mettait fin à son mandat de Président de la République. Selon lui, cette décision procédait de son «souci d'éviter que les excès verbaux qui [marquaient] malencontreusement l'actualité ne dégénèrent en dérapages potentiellement dangereux pour la protection des personnes et des biens qui relève des prérogatives essentielles de l'État».

 

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