La victime d’un gaz innervant annonce à l’ambassadeur russe vouloir rencontrer Poutine

© Sputnik . Justin Griffiths-Williams / Accéder à la base multimédiaPolice à Amesbury
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Au cours de son entretien avec l’ambassadeur russe à Londres, Charlie Rowley, le Britannique empoisonné par un agent innervant à Amesbury en juin dernier, lui a demandé s’il pouvait rencontrer Vladimir Poutine, selon son propre témoignage au Sunday Mirror.

Dans une interview accordée au Sunday Mirror, Charlie Rowley, empoisonné en juin dernier par un agent innervant qu'il identifie comme du Novitchok, a rencontré l'ambassadeur russe au Royaume-Uni et lui a déclaré qu'il aimerait rencontrer Vladimir Poutine.

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Charlie Rowley et son frère Matthew ont abordé samedi dans la résidence de l'ambassadeur russe à Londres, Alexandre Iakovenko, la situation autour de l'enquête à Amesbury et à Salisbury. Après une brève visite de la résidence, l'ambassadeur leur a offert des livres et leur a remis une copie du rapport intitulé «Salisbury: des questions sans réponses» rédigé par la mission diplomatique russe alors que la partie britannique dissimule les informations sur l'enquête sur ces incidents.

Selon le Sunday Mirror, au cours de l'entretien, M.Rowley a demandé s'il pouvait rencontrer directement Vladimir Poutine.

«L'ambassadeur a dit qu'il transmettrait sa demande, ajoutant: "Où aimeriez-vous le rencontrer?"», détaille le média, révélant que M.Iakovenko a promis d'envoyer à Charlie Rowley un email dès qu'il en aura parlé au Président Poutine et s'il avait de nouvelles informations.

L'intéressé a confié qu'il a apprécié l'ambassadeur.

«Je suis heureux de l'avoir rencontré et j'ai le sentiment d'avoir découvert des choses que je ne connaissais pas auparavant. Mais je pense toujours que la Russie a mené l'attaque», a-t-il révélé au Sunday Mirror.

Précédemment, Alexandre Iakovenko avait raconté aux journalistes que lors de leur rencontre les frères Rowley avaient demandé si la Russie était impliquée dans l'empoisonnement de Sergueï et de Ioulia Skripal et si elle était l'unique pays capable de produire l'agent toxique qualifié de Novitchok par Londres.

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L'ambassadeur leur a signalé que cet agent pouvait être produit par un laboratoire n'importe où en Europe, notamment en République tchèque et dans d'autres pays. Il a également noté que les frères ne disposaient pratiquement d'aucune information sur les événements en provenance de la partie britannique, qu'ils voulaient savoir la vérité et que leur attitude n'était pas a priori négative par rapport à la Russie.

Le 30 juin dernier, Dawn Sturgess, 44 ans, et Charlie Rowley, 45 ans, ont été retrouvés inconscients dans leur maison d'Amesbury, dans le Wiltshire. Dawn Sturgess est décédée le 8 juillet, Charlie Rowley a repris conscience et a été interrogé par la police.

Amesbury est situé à une dizaine de kilomètres de Salisbury. Les enquêteurs chargés d'établir les circonstances de l'empoisonnement à Amesbury ont affirmé que Mme Sturgess et M.Rowley avaient été empoisonnés par le même agent innervant A-234 que les Skripal. Londres a rejeté la responsabilité des deux incidents sur Moscou. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Sergueï Skripal et sa fille auraient quitté l'hôpital respectivement en mai et en avril 2018, selon la partie britannique.

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