Trianon Startups: un «coup d'accélérateur» aux échanges franco-russes

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Версаль - Sputnik Afrique
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Le Dialogue du Trianon, souhaité par Emmanuel Macron, a pris forme ce lundi 15 avril, avec la rencontre de startups russes et de grandes entreprises françaises, sous les ors du château de Versailles. Là même, où en mai 2017 le Président de la République avait impulsé le projet lors de la visite officielle de Vladimir Poutine.

Trente «jeunes pousses» russes ont rencontré ce 15 avril 2019 quinze grandes entreprises françaises dans le fastueux décor du château de Versailles. Une rencontre, au format speed-dating, prenant place dans le cadre du Dialogue de Trianon, impulsée par Emmanuel Macron dans la foulée de son élection, à l'occasion de la visite de son homologue russe dans ce même château fin mai 2017.

«Je pense que c'est très important de montrer que des startups russes, qui portent l'avenir, viennent rencontrer des entreprises françaises, plus consacrées dans ce lieu qui mélange les genres», souligne auprès de Sputnik Catherine Pégard, présidente du château de Versailles.

Celle-ci insiste sur l'aspect hautement symbolique du lieu «aussi bien pour le patrimoine que pour l'innovation» de cette rencontre. Soulignant un «premier pas très important», ainsi que l'importance de «montrer que le "Dialogue de Trianon" existe.»

«C'est très important, cela montre qu'on peut dialoguer en marge des grands sommets d'État, en marge des grandes rencontres officielles, chacun peut apporter sa contribution, sa pierre à ce dialogue», développe la présidente du château de Versailles.

Ainsi, à ses yeux, les participants «ne vont pas simplement parler d'économie», mais aussi visiter le château de Versailles, la date de ce forum spécialement dédié aux entreprises concordant avec l'inauguration des appartements de la Reine, tout juste restaurés. Une «hospitalité», du château Versailles, largement saluée par Pierre Morel, qui avec le recteur du MGIMO, Anatoly Torkunov, copréside le fameux Dialogue de Trianon.

«Nous avons un projet complet qui, concrètement, permet de donner un coup d'accélérateur à des échanges qui sont parfaitement justifiés. Comme l'a dit monsieur Korobkov, on a là —quand même- un potentiel scientifique, technologique, intellectuel du côté russe et français», assure à Sputnik le diplomate Pierre Morel, coprésident du Dialogue de Trianon.

«Tout le monde est fasciné par ce que font les États-Unis et la Chine, mais nous pouvons faire aussi beaucoup de choses», précise-t-il avant de conclure, «nous lançons aujourd'hui un évènement sans précédent».

Lors de son discours d'introduction, cet ancien ambassadeur de France à Moscou (1992-96) évoquait cet évènement quelque peu «extraordinaire» de sa carrière diplomatique, en rappelant une rencontre dont il fut témoin «pas mal de décennies», dans le salon d'Hercule adjacent, entre les Présidents Georges Pompidou et Leonid Brejnev.

«Comme jeune diplomate, je n'imaginais pas qu'aujourd'hui des jeunes pousses russes et des entreprises françaises se rencontreraient dans ces conditions. C'est dire que notre histoire est riche, elle est vivante», confiait-il aux participants.

«On fait l'exercice inverse dans six mois à Moscou, c'est-à-dire qu'on a dans l'année un cycle complet», se félicite Pierre Morel au micro de Sputnik. À cette occasion, les startups françaises iront à la rencontre des grandes entreprises russes.

Présentes à ces rencontres entrepreneuriales, des startups russes, en très grande majorité issue du centre d'innovation moscovite Skolkovo, ont été triées sur le volet. Parmi les organisateurs clefs, Euryale Chatelard, entrepreneuse française basée à Moscou, et le Business Angel russe Dmitry Korobkov, fondateur et président de l'agence de communication ADV également principal sponsor de ce forum «Trianon Startups». Des acteurs franco-russes dont le travail dans l'organisation de cet évènement a largement été salué par nos différents intervenants.

«Il fallait construire un programme, convaincre les Russes de venir ici, il fallait convaincre les Français de savoir les accueillir et je pense que déjà c'est un succès», souligne, notamment, Catherine Pégard. «Les dialogues vivent par ceux qui les font, nous avons là la chance d'avoir des gens qui sont très engagés pour que ce dialogue vive.»

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