Saisi en appel, le juge des référés du Conseil d'Etat a examiné vendredi en audience quatre requêtes, annonce l'AFP.
Dans ses décisions, le magistrat estime que les mesures demandées «nécessiteraient l'engagement de négociations avec des autorités étrangères ou une intervention sur un territoire étranger».
«Elles ne sont pas détachables de la conduite des relations internationales de la France», poursuit-il, en concluant que de ce fait, aucune juridiction n'était compétente pour statuer en la matière.
«Les familles sont confrontées à un déni de justice, bien que la situation ne fasse que s'aggraver», a regretté auprès de l'AFP Me Nabil Boudi, avocat de l'oncle des deux mineurs. «Aujourd'hui, tout est verrouillé, que ce soit avec le Quai d'Orsay que du côté de la justice».
Lors de l'audience, le juge des référés avait refusé de saisir pour avis la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), comme le réclamaient Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, les avocats de deux Françaises, Margaux D. et Estelle K., retenues dans le camp de Roj en Syrie avec chacune trois enfants, âgés d'entre un an et demi et huit ans.
Des documents, révélés par Libération et dont l'AFP a eu connaissance, témoignent que les autorités françaises ont préparé un plan très détaillé de rapatriement global de djihadistes français de Syrie et de leurs familles. Celui-ci n'a toutefois pour l'heure pas été mis en oeuvre.
*Organisation terroriste interdite en Russie