Le Premier ministre japonais se dit prêt à rencontrer Kim Jong-un «sans condition»

© Sputnik . Виталий Аньков / Accéder à la base multimédiaKim Jong-un à Vladivostok, le 25 avril 2019
Kim Jong-un à Vladivostok, le 25 avril 2019 - Sputnik Afrique
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Absent jusqu’ici des discussions amorcées avec la Corée du Nord il y a un an, le Japon a affiché sa volonté d’amorcer un dialogue «franche» avec Kim Jong-un, précisant qu’aucune condition préalable n’était requise. À l’ordre du jour, les enlèvements de Japonais par Pyongyang dans les années 1970 et 1980.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s'est dit prêt à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un «sans condition» afin d'établir des relations diplomatiques entre les deux voisins aux contentieux historiques, rapporte jeudi un quotidien japonais Sankei Shimbun.

M. Abe a récemment adouci sa rhétorique vis-à-vis de Pyongyang et demandé la tenue d'une rencontre avec M. Kim pour régler notamment la querelle très sensible relative aux rapts de ressortissants japonais par des agents nord-coréens dans les années 1970 et 1980.

«Je veux rencontrer le Président Kim Jong-un sans condition et parler franchement avec lui avec un esprit ouvert», a déclaré M. Abe dans un entretien donné mercredi au Sankei Shimbun.

«Il est très important pour notre pays d'être proactif dans la gestion de ce sujet», a-t-il ajouté.

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«Nous ne viendrons à bout de la méfiance réciproque entre le Japon et la Corée du Nord que si je rencontre directement M. Kim», a-t-il dit. «J'espère qu'il est un dirigeant qui peut prendre une décision stratégique et se montrer flexible au sujet de ce qui est le mieux pour sa nation.»

Le Japon est une des grandes puissances qui, historiquement, affiche une des positions les plus fermes vis-à-vis de la Corée du Nord, ce qui lui a valu en retour des tirades particulièrement agressives de Pyongyang qui n'a pas hésité, en outre, à tirer des missiles au-dessus de son territoire.

Mais le leader nord-coréen a profité depuis un an de la détente sur la péninsule coréenne pour se lancer dans une spectaculaire offensive diplomatique. Le Japon est cependant le grand absent des discussions amorcées il y a un an.

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Après de nombreuses rencontres ces derniers mois avec les Présidents sud-coréen Moon Jae-in, chinois Xi Jinping et américain Donald Trump, M. Kim a rencontré la semaine dernière le chef d’État russe Vladimir Poutine à Vladivostok.

M. Abe a précisé au quotidien japonais qu'il avait demandé vendredi dernier au Président américain Donald Trump de l'aider à résoudre la question des enlèvements de Japonais par des agents de Pyongyang.

Pyongyang a admis en 2002 l'enlèvement de 13 Japonais pour former ses espions à la langue et la culture japonaises. Un mois après ces aveux, cinq ont été autorisés à rentrer au Japon.

Tokyo compte au moins 17 kidnappés et soupçonne des dizaines d'autres disparitions d'être le fait des services nord-coréens.

En janvier, Shinzo Abe avait déjà proposé de «briser le carcan de la défiance mutuelle» entre son pays et la Corée du Nord, en rencontrant en tête-à-tête Kim Jong-un et en établissant des relations diplomatiques.

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