Des policiers échappent de justesse à une embuscade dans le Sud du Burkina Faso

© Sputnik . Gendarmerie du Burkina FasoUne patrouille motorisée de gendarmes burkinabè
Une patrouille motorisée de gendarmes burkinabè - Sputnik Afrique
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Un policier burkinabè a été blessé lors d'une attaque survenue le vendredi 3 mai près de Sidéradougou, une commune rurale du Sud du Burkina Faso, à la frontière avec la Côte d'Ivoire. Entre groupes djihadistes et bandits armés, cette nouvelle attaque dans cette partie du pays pose une nouvelle fois la question de la sécurité transfrontalière.

Une équipe motorisée du commissariat de Sidéradougou est tombée le vendredi 3 mai dans une embuscade que leur ont tendue des hommes armés. L'un des deux policiers de l'équipe a été légèrement blessé.

«La riposte des deux agents a permis de repousser les individus armés, qui se sont évanouis dans la nature», a confié à Sputnik une source policière ayant gardé l'anonymat.

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Depuis 2015, les attaques armées, attribuées à des groupes djihadistes par les autorités burkinabè, ont fait plus de 300 morts. Ces attaques, qui touchent essentiellement le Nord et l'Est du pays, sont devenues particulièrement fréquentes et meurtrières à partir de 2018.

Une dizaine d'attaques armées se sont déjà produites dans le Sud du Burkina Faso. Le 26 mars 2018, une patrouille de cinq agents forestiers était tombée sur des hommes armés qui dépouillaient deux cars de transport en commun sur l'axe Sidéradougou-Ouo [une commune voisine, ndlr]. Deux agents ont été tués lors de l'échange de tirs qui s'en est suivi.
Le 30 mars 2019, la brigade de gendarmerie de Yendéré [commune située à une vingtaine de kilomètres de la frontière ivoirienne, ndlr] a repoussé une attaque menée par des hommes armés non identifiés. Trois civils d'un car de transport en commun, pris dans les échanges de tir lors de l'attaque, ont été tués.

«Ce sont là des situations sans grande conséquence, car le Sud du pays est entièrement sous contrôle. Et il faut savoir que plusieurs de ces attaques sont simplement le fait de bandits armés et ne constituent pas forcément un problème transfrontalier», a déclaré à Sputnik la source policière.

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La Côte d'Ivoire, pays frontalier, n'est pas épargnée par la menace djihadiste. Le 13 mars 2016, une attaque menée par des hommes armés a fait 19 morts, de nationalité ivoirienne, française, libanaise, nigériane, allemande et macédonienne, à Grand-Bassam, une ville balnéaire prisée, située à 40 km au Sud-est d'Abidjan. Cet attentat, le premier du genre sur le sol ivoirien, a été revendiqué le jour même par Al-Qaïda au Maghreb islamique*.

«Les autorités ivoiriennes sont conscientes des menaces qui pèsent sur le pays et sur le Nord en particulier, et font le nécessaire», a déclaré à Sputnik une source militaire ivoirienne.

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Dans le cadre du projet de sécurisation des frontières de la Côte d'Ivoire, financé par le Japon, les autorités ont entamé la construction de 11 postes modernes de police aux frontières. Un premier poste, d'un coût d'un million de dollars, a vu le jour à Koguiénou, au Nord-est de la Côte d'Ivoire à la frontière avec le Burkina Faso.

* Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est une organisation terroriste interdite en Russie

 

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