Quand Macron fustigeait les violences policières pendant sa campagne de 2017 (vidéo)

© AFP 2023 LOIC VENANCEUn officier de la BAC lors de l'Acte 9 des Gilets jaunes à Nantes
Un officier de la BAC lors de l'Acte 9 des Gilets jaunes à Nantes - Sputnik Afrique
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«Ce n'est pas possible, quand il y a violences policières, qu'il n'y ait aucune sanction dans la hiérarchie policière», avait déclaré Macron… en 2017, lorsqu’il était encore candidat à la présidence. 2 ans plus tard, sur fond de polémique autour des violences policières lors des manifs des Gilets jaunes, cette interview ressort des archives.

Un utilisateur de Twitter vient de retrouver une interview d'Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence, donnée au «Quotidien» de TMC, laquelle s’inscrit parfaitement dans le contexte de manifestations des Gilets jaunes.

Le candidat avait alors condamné avec fermeté les violences policières, promettant de sanctionner les responsables au plus haut niveau.

«Pour expliquer les violences policières, il n’y a aucun bon argument. Parce qu’il n’y a pas d’autorité de l’État dans les quartiers s’il n’y a pas une autorité dans l’État. (…) Mais dès qu’il y a une bavure, il doit y avoir une réponse et une sanction. Mais elle est hiérarchique», avait alors déclaré M. Macron.

Le candidat s’était prononcé avec fermeté pour la clarification des cas de violences policières et pour les sanctions hiérarchiques, allant du commissaire de police au Directeur départemental de sécurité publique, préfet et ministre.

«Donc moi je crois à une République de la responsabilité», avait-il conclu.

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«La seule issue semble cet escalier»: arrêté à la Pitié-Salpêtrière, il livre sa version
Ces déclarations ressortent au mauvais moment: non seulement des vidéos de violences policières sont régulièrement publiées sur les réseaux sociaux après les manifestations, mais le ministre de l'Intérieur a aussi été pris en flagrant délit de fake news sur «l’attaque» par des Gilets jaunes de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

Cette interview a été retweeté par le journaliste David Dufresne, qui l’a immédiatement signalée au ministère de l’Intérieur.

L'incident dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qualifié d'«attaque» par le ministre de l'Intérieur mais dont la version a été battue en brèche jeudi 2 mai par des témoignages et des vidéos visibles sur les réseaux sociaux, a suscité de vives critiques contre le gouvernement dans les rangs de l'opposition. Plusieurs figures politiques ont sommé Christophe Castaner de s'expliquer tandis que d'autres appellent à sa démission.

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