Emmanuel Macron, met-il l’Allemagne à l’épreuve?

© REUTERS / HANNIBAL HANSCHKEEmmanuel Macron et Angela Merkel à Berlin
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Fin avril, Emmanuel Macron a pour la première fois précisé sur quels sujets importants Paris et Berlin étaient en désaccord,comme le Brexit, l’énergie ou le climat. Mais il a omis de mentionner quelques dossiers sensibles, dont il y aurait une explication dans un article du New York Times.

Le Président Macron a récemment concédé pour la première fois avoir des désaccords avec l’Allemagne sur un certain nombre de sujets dont la gestion du Brexit, la politique énergétique, le changement climatique et les négociations commerciales avec les États-Unis, note Sylvie Kauffmann dans un article pour le quotidien américain The New York Times.

«Sur le Brexit, nous n’avons pas aujourd’hui tout à fait la même ligne […].  Sur l’ambition climatique et énergétique, nous n’avons pas tout à fait la même ligne», a notamment indiqué le Président le 25 avril lors d’une conférence de presse.

Il a en outre estimé que l’Allemagne était «à la fin d’un modèle de croissance» qui avait beaucoup profité des déséquilibres de la zone euro, sur «le fait qu’il y ait des pays à bas coût» comme l’Espagne, la Grèce ou l’Italie et que cela était«le contraire du projet social» qu’il portait.

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Pourtant, le 16 mai 2017, deux jours après son entrée en fonction, le Président s’était prononcé en faveur d’une coopération plus intense avec Berlin, au nom de l’intégration européenne, lors d'une rencontre avec Angela Merkel.

Le Président français a adopté un ton plus dur envers l’Allemagne alors que la France est agitée depuis six mois par la mobilisation des Gilets jaunes, sur fond d’élargissement du fossé entre les riches et les pauvres. «Mais c’est précisément parce que sa maison est en feu qu’il perd patience face à son voisin le plus vaste et le plus riche», estime Sylvie Kaufmann.

Citant les points de désaccord franco-allemands, M.Macron n’a pas évoqué la diminution des dépenses militaires de Berlin, ni sa réticence à prendre position sur des questions stratégiques et de sécurité majeures, affirme l’auteur de l’article. Cela laisse penser que M.Macron espère toujours que ses efforts pour rendre l'Allemagne plus européenne, plutôt que de rendre l'Europe plus allemande, aboutissent, conclut-elle.

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