Le premier ministre hongrois a évoqué dans un entretien avec Bernard-Henri Lévy pour le magazine The Atlantic ses liens avec les milieux politiques français.
Ainsi, Viktor Orban a déclaré n’avoir «rien à voir avec Marine Le Pen. Rien», même si le RN s’est de nouveau adressé à lui la semaine dernière pour une éventuelle union des droites conservatrices.
Il a notamment expliqué que son «ami» Laurent Wauquiez, qui avait pris sa défense à un sommet du Parti populaire européen (PPE) en septembre 2018, «l’a prévenu que c’était une ligne rouge».
«Nicolas Sarkozy, bien sûr. Jacques Chirac, qui m’a toujours très bien reçu. Et Valéry Giscard d’Estaing, une référence que j’essaie de voir chaque fois que je suis à Paris», a-t-il détaillé.
Il a ensuite parlé d’Emmanuel Macron qu’il ne déteste «pas du tout» et avec qui il assure avoir «de bonnes relations personnelles».
Pourtant, Viktor Orban trouve que le Président français est l’«opposant principal» au mouvement qu’il incarne et qu’il est en outre «juste qu’il est trop intellectuel pour faire le métier que nous faisons».
Dans le même temps, le Premier ministre hongrois n’a pas remis en doute son amitié pour Matteo Salvini.
Le 21 mars dernier, le groupe PPE, qui rassemble différents partis de la droite traditionnelle en Europe, a suspendu le Fidesz, parti de Viktor Orban, au Parlement européen.
Plus tard, M. Orban avait présenté ses excuses, tout en refusant de renoncer à sa position concernant les migrants et la protection de la culture chrétienne.