La guerre psychologique est-elle légale?

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Le déploiement –réel ou supposé– d’armements US à proximité de l’Iran participe-t-il d’une forme de guerre psychologique contre ce pays? Que prévoit le droit international contre cette forme d’agression? Emmanuel Goffi, membre externe du Centre FrancoPaix de l’Université du Québec à Montréal et expert en éthique militaire, répond à ces questions.

John Bolton, le belliqueux conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a récemment lançé une menace écrite contre l’Iran, dans un courrier à en-tête du secrétaire de presse de la Maison-Blanche.

Bolton souhaitait annoncer qu’un navire de guerre, l’USS Abraham Lincoln, un investissement de plusieurs milliards de dollars, se dirigeait vers l’Iran. Apparemment pour troller le pays. C’est un peu comme la note faisant référence aux «5.000 soldats en Colombie» que Bolton avait écrite sur un bloc-note avant d’entrer en conférence de presse pour annoncer des sanctions contre le Venezuela en janvier dernier, invitant la presse à déchiffrer le message cryptique en l’absence de la moindre explication provenant de l’administration.

Le commandant des Gardiens de la révolution islamique d’Iran estime que les États-Unis viennent de déclencher une guerre psychologique dans la région. Mais le fait d’être éventuellement un bluff ne veut pas dire que ces actions ne sont pas dangereuses.

Que dit la loi internationale sur de telles ruses –ou manipulations– de guerre, ayant pour objectif d’inciter un pays à tirer le premier? Est-ce légal d’user de terreur psychologique sur des citoyens de pays étrangers? Emmanuel Goffi, membre externe du Centre FrancoPaix de l’Université du Québec à Montréal et expert en éthique militaire et en études de sécurité, apporte des éléments de réponse à ces questions. 

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