L’AFP en Algérie sur le point de fermer pour «cauchemar administratif», selon ses employés

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Depuis l’expulsion du directeur du bureau algérien de l’AFP, ses employés résidant en Algérie travaillent sans être rémunérés en raison du blocage administratif et bancaire réalisé par le gouvernement algérien qui «fait tout pour que l’on ferme la boutique», indique un membre de l’agence de presse au Monde.

Les journalistes du bureau algérien de l’Agence France-Presse (AFP) souffrent d’un «cauchemar administratif» depuis le mois d’avril, privés de rémunération, a affirmé un membre de l’agence au quotidien Le Monde.

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Cette situation a commencé une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, lorsque le directeur du bureau algérien, Aymeric Vincenot, a dû quitter le territoire du pays à la suite de la non prolongation de son titre de séjour et du non renouvellement de son accréditation, pour des raisons inconnues.

C’est la seule personne qui avait la délégation de signature afin d’utiliser le compte de l’agence à la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) pour assurer le versement des salaires aux employés via Paris ainsi que le paiement des charges.

Depuis son départ, la situation financière est compliquée: des «salaires et piges n'ont pu être payés et le fournisseur Internet menace de couper la ligne. On ne peut pas payer nos impôts et, de ce fait, on risque de se voir imposer des pénalités», a déclaré un membre de l’agence au quotidien parisien.

«Nous avons le sentiment que le gouvernement algérien fait tout pour que l'on ferme la boutique», a-t-il ajouté.

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En outre, la BADR refuse d’encaisser les chèques et les virements «au motif d’une décision judiciaire», précisé Le Monde. Cependant, l’agence algérienne n’a été informée d’aucune décision, est-il souligné.

L’AFP possède plus de 200 bureaux dans près de 150 pays et communique des informations en six langues. Auparavant, des autorités locales de l’Algérie, pays classé à la 141e place de la liberté de la presse selon Reporters sans frontières, avaient émis certaines réserves quant à la couverture de l’actualité algérienne et à l’état de santé de l’ancien Président du pays par l’AFP.

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