Macron aurait fait pression sur GE pour décaler les annonces de suppression d'emplois à après les européennes

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Macron est soupçonné d’être au courant de la décision majeure sur la suppression de postes par General Electric à Belfort et d’avoir retarder l’annonce de cette décision au lendemain des élections européennes. Le géant américain a annoncé la suppression de 1.044 postes. Un proche de Macron avait été nommé à la tête de ce géant en avril 2019.

Deux jours après les élections européennes, le géant américain General Electric confirme la suppression de plus de 1.000 emplois en France. Damien Meslot, maire de Belfort, où se trouvent les usines de l’entreprise américain avec la majorité de ces postes menacés, a renvoyé la responsabilité sur Emmanuel Macron.

À l’antenne de BFM TV, le maire a alarmé que la décision allait toucher plus de la moitié des employés de l’industrie gazière.

«J’espère que le Président de la République et le gouvernement mettront la même énergie à créer de nouvelles activités à Belfort qu’ils en ont mis pour déplacer l’annonce du plan, après les élections européennes», a lancé le maire.

L’implication du Président semble même plus évidente car il faut rappeler qu’à l’époque de l’arrivée de General Electric sur le marché français Emmanuel Macron était ministre de l’Économie et avait autorisé le rachat des activités énergie du groupe français Alstom par le géant américain en 2014-2015.

En avril 2019, c’est un ancien conseiller d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Économie, Hugh Bailey, qui a été nommé à la tête de la branche française du groupe.

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En 2015, General Electric avait promis de créer 1.000 emplois en France mais quatre ans après l’entreprise en supprime même plus. Le géant américain a dû payer une pénalité de 50 millions d’euros (50.000 euros par emploi non créé) aux autorités françaises pour cette promesse non tenue mais «il s’agit d’une nouvelle épreuve pour la cité du Lion, pour le bassin industriel du Nord Franche-Comté et plus largement pour la filière énergie en France», indique un communiqué des élus locaux, qui comprend entre autres le maire LR de Belfort, Damien Meslot et la présidente PS de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay.

«Le gouvernement était à l’œuvre et les engagements qui avaient été pris par General Electric devront être tenus», a réagi le Président Macron. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, souhaite utiliser ces 50 millions d'euros d'amende pour créer de nouveaux emplois à Belfort.

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