Un think tank français conseille à l’Europe de recaler, comme aux USA, Huawei pour la 5G

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Deux chercheurs de l’Institut Montaigne estiment que l’Europe doit recaler Huawei pour la 5G. Le think tank français insiste sur des alternatives européennes, rapporte Les Échos. Donald Trump avait déjà pris de telles dispositions récemment aux USA.

Selon le rapport de deux chercheurs pour l’Institut Montaigne, l’Europe doit se passer de Huawei pour la 5G. Un abandon lié à des questions de sécurité et au développement des infrastructures 5G européennes, rapporte Les Échos. Ces conseils s’inscrivent dans le prolongement des récentes décisions américaines dans le domaine.

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Le rapport a été rédigé par deux chercheurs spécialistes de l’Asie, Mathieu Duchâtel et François Godement. Ils invoquent deux raisons principales pour lesquelles le géant chinois des télécoms ne doit pas s’imposer en Europe.

L’une est liée à la question de la sécurité. Ce rapport souligne que «l’impossibilité de Huawei de démontrer l’absence de liens étroits et ineffaçables avec le parti-État chinois rend nécessaire d’écarter cette entreprise des infrastructures à risque». Ils supposent cependant qu’en cas d’interdiction, la concurrence va faiblir, ce qui provoquera une hausse des prix. C’est d’ailleurs l’un des arguments de Huawei, qui promet des équipements à un rapport qualité-prix imbattable.

Les chercheurs ont dressé une liste conséquente des reproches ou doutes concernant le géant chinois: flou sur l’identité des actionnaires, subventions des banques d’État chinoises, liens avec l’armée et le gouvernement, accusations d’espionnage et obligation légale de coopérer avec les autorités chinoises si elles le demandent.

La deuxième raison pour rejeter Huawei concerne les solutions internes européennes.

«L’Europe a une infrastructure critique à construire, et – l’omniprésence de Huawei dans les médias a eu tendance à le faire oublier – les champions européens existent déjà », rappellent-ils.

Donald Trump a signé le 15 mai un décret interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, ce qui revient à interdire aux groupes américains de faire affaire avec Huawei. Google, filiale d'Alphabet, a suspendu sa coopération avec le géant des télécoms chinois et ne fournira plus de logiciels, de matériel informatique et de services techniques à Huawei à l'exception des services disponibles en open source.

Huawei a nié à plusieurs reprises être contrôlé par le gouvernement chinois, l'armée ou les services de renseignement.

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