Téhéran dément avoir demandé au Qatar de jouer au médiateur avec Washington

© AP Photo / Vahid SalemiTéhéran
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L’Iran n’a pas demandé au Qatar de jouer le médiateur entre les États-Unis et lui sur le dossier du nucléaire, a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Il a par ailleurs fait savoir que pour atténuer les tensions dans région, il fallait d’abord cerner l’origine du problème.

Réagissant aux propos du chef de la diplomatie qatarie, Abbas Moussaoui, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé lors d’un point presse que Téhéran n’avait demandé à aucun pays de jouer le rôle de médiateur entre lui et Washington sur le dossier du nucléaire, selon l’agence iranienne IRNA.

Le ministre qatari des Affaires étrangères a également rappelé la récente visite en Iran effectuée par  cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, avant d’affirmer que «le Qatar a des inquiétudes concernant la tension entre Téhéran et Washington, cependant ses propos ne visent en aucun cas d’éventuelles négociations avec les États-Unis.»

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Dans le même sens, M.Moussaoui a expliqué «que tous les pays de la région sont préoccupés et ils dialoguent avec toutes les parties, et nous, nous écoutons les points de vues de tous les États et des amis qui expriment leurs inquiétudes». «Cependant, nous estimons que pour baisser le niveau des tensions, il faudrait qu’ils [ces États, ndlr] prennent l’initiative de lever le voile sur les principales racines des problèmes, et indiquer où se trouve l’origine des tensions et des crises dans la région».

Le 9 juin, le ministre qatari des Affaires étrangères a affirmé que son pays avait déployé beaucoup d’efforts pour mettre un terme à la crise diplomatique entre l’Iran et les États-Unis. Il avait émis le souhait de voir les deux pays organiser une rencontre directe pour trouver une solution à la crise actuelle.

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Auparavant, Donald Trump avait confié dans un entretien sur ITV qu'il y avait «toujours une chance» pour que les États-Unis s’engagent dans une action militaire contre l'Iran, mais qu’il préférait toutefois mener des négociations avec le Président Hassan Rohani.

Les tensions sont montées d'un cran le 8 avril, quand les États-Unis ont placé le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), l'armée idéologique iranienne, sur la liste noire des «organisations terroristes étrangères».

Téhéran a répondu, désignant à son tour «le régime des États-Unis comme un État parrain du terrorisme» et les forces américaines déployées au Proche-Orient, dans la Corne de l'Afrique et en Asie centrale comme «groupes terroristes».

L'envoi d'un porte-avions américain et de bombardiers B-52 dans le Golfe, ainsi que l'annonce du déploiement de 1.500 soldats américains supplémentaires au Proche-Orient en mai, ont fait craindre un embrasement de la région.

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