Deux Suisses expulsés manu militari du Mont-Blanc après avoir atterri en avion... à proximité du sommet

CC BY-SA 2.0 / Ivan Borisov / Chamonix, Mont Blanc and Aiguille du Midi
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Deux alpinistes suisses ont posé leur avion à 4.450 mètres d'altitude mardi près du Mont-Blanc, et se dirigeaient vers le sommet quand les gendarmes les ont interceptés. La maire de Chamonix parle de provocation.

Les gendarmes du PGHM ont aperçu lors d'une surveillance le petit appareil posé entre le mur de la Côte et les Rochers rouges supérieurs, à environ 4.450 mètres d'altitude sur la face est du Mont-Blanc, a expliqué à l'AFP le colonel Stéphane Bozon.

L'incident a été qualifié de «provocation» par le maire de Chamonix Eric Fournier, très engagé dans la défense d'une pratique de l'alpinisme respectueuse de l'environnement.

Une zone, ajoute le militaire, «qui a priori ne fait pas partie des altisurfaces (zones d'atterrissage autorisées en montagne) répertoriées».

Les gendarmes sont alors allés «recueillir l'identité» des deux occupants, des Suisses qui étaient en train de se diriger à pied en direction du sommet du Mont-Blanc, et leur ont demandé de partir. Ces derniers ont redécollé dans la foulée.

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Avec le parquet de Bonneville, «nous réfléchissons à la dénomination qui se rapporte à ce genre d'infraction», a ajouté le responsable du PGHM.

Eric Fournier, le maire de Chamonix-Mont-Blanc, a jugé dans un communiqué le «comportement inédit» des alpinistes «proprement inadmissible» : «il constitue une atteinte intolérable à l'environnement de haute montagne et à toutes les mesures de protection existantes».

«Je salue l'intervention du PGHM qui servira, je l'espère, à dissuader quiconque de reproduire ce genre de provocation», a-t-il ajouté.

De très nombreux alpinistes escaladent chaque année le Mont-Blanc, plus haut sommet d'Europe occidentale avec 4.809 mètres, parfois dans de mauvaises conditions de sécurité ou de préservation de l'environnement.
Pour améliorer la situation, et limiter de fait la fréquentation, la préfecture de Haute-Savoie a pris fin mai un arrêté obligeant toutes les personnes entreprenant l'ascension par la voie dite «normale» à être en possession d'une réservation en bonne et due forme dans l'un des trois refuges officiels du parcours.

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