Iran: «Trump est victime de la politique imposée par Israël et l’Arabie saoudite»

© AP Photo / Evan VucciDonald Trump
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Toujours plus près d’une guerre… ou plutôt d’une négociation? Ce 20 juin, l’Iran a abattu un drone américain. Une nouvelle escalade de tensions entre les deux pays, après le sabotage de pétroliers dans le golfe d’Oman. Si l’affrontement reste incertain, d’autres acteurs pourraient pousser à la guerre, selon Ali Rastbeen reçu par Désalliances.

Jeudi 20 juin, les Gardiens de la Révolution ont annoncé avoir abattu un drone américain, une information confirmée par Washington. Après des semaines de menaces, c’est la toute première escarmouche directe entre les États-Unis et l’Iran. Un accrochage qui pourrait déraper?

Les menaces d’une guerre ne sont plus du tout voilées de la part de Washington, qui après avoir récemment annoncé l’envoi de nouvelles troupes dans le Golfe persique, aurait fortement hésité à frapper l’Iran. La raison? Punir son ennemi iranien qui a abattu un drone américain ce 20 juin 2019. Une action illégale selon Washington, puisque l’appareil faisait un vol d’observation au-dessus des eaux internationales. Une version différente de Téhéran, qui, en révélant la destruction du drone, certifiait que l’engin militaire se trouvait au-dessus de son territoire national.

Les incidents s’accumulent donc dans le golfe persique, mais, pour Ali Rastbeen, ces montées en tension précèdent plus une négociation qu’un affrontement direct entre les États-Unis et l’Iran. Ali Rastbeen, président de l’Académie de Géopolitique de Paris et fin connaisseur de l’Iran, pour avoir travaillé sur le dossier nucléaire du pays, s’est prêté au jeu des questions de Désalliances.

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S’il ne pense pas que Donald Trump songe à bombarder le territoire iranien, Ali Rastbeen redoute tout de même que cette situation dégénère à cause de certains faucons américains, comme John Bolton et surtout des fidèles alliés des États-Unis dans la région: l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël. En effet, selon le spécialiste de l’Iran, les États-Unis seraient «victimes d’une politique qui serait imposée sur leur dos par leurs amis.»

Quant à l’ultimatum sur l’augmentation de stock d’uranium enrichi lancé par Téhéran, Ali Rastbeen juge que Téhéran n’a pas le choix et que c’est le seul moyen qu’il lui reste pour cesser le régime des sanctions américaines.

Enfin, le président de l’Académie de Géopolitique de Paris considère que la France –qui a envoyé un haut diplomate s’entretenir avec les dirigeants iraniens dans le but de réduire les tensions– doit se positionner en tant que puissance et en tant que leader de l’Union européenne pour contrecarrer les desseins américains.

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