Le «spectre de la menace néonazie» plane-t-il sur l’Allemagne?

© Photo Pixabay / Jörn HellerDrapeau allemand devant le Reichstag, Berlin
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L’assassinat de l’élu chrétien-démocrate Walter Lubcke, lequel soutenait la politique migratoire d’Angela Merkel, a ravivé la peur de la menace néonazie, selon Deutsche Welle. Plusieurs personnalités politiques partageant son point de vue ont été également victimes de menaces ces derniers temps.

Un individu soupçonné d’avoir assassiné l’élu chrétien-démocrate Walter Lubcke le 2 juin dernier a été arrêté le 17 juin en Allemagne. Selon Süddeutsche Zeitung, il s’agit d’un sympathisant d’extrême droite et membre du Parti national-démocrate d'Allemagne ainsi que du groupe néonazi Autonome Nationalisten.

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Markus Schmitt, porte-parole du bureau du procureur fédéral allemand, a estimé que le meurtre de M.Lubcke était motivé «par des idéologies d'extrême droite». Le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, l’a qualifié, à son tour, d'«attentat terroriste» constituant «un signal d'alarme».

Cet assassinat agite le «spectre de la menace néonazie», a indiqué Deutsche Welle. M.Lubcke était en effet connu pour ses prises de position favorables à la politique d'accueil des demandeurs d'asile menée par la chancelière Angela Merkel en 2015 et 2016.

Plusieurs autres personnalités politiques allemandes, identifiées comme favorables à l'immigration, ont par ailleurs reçu des menaces. Il s’agit notamment de la maire de Cologne, Henriette Reker, et de celui d'Altena en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Andreas Hollstein. Les deux ont confirmé le 20 juin avoir été victimes d’intimidations.

L’hebdomadaire Spiegel cite également Philipp Wohlfeil, président du groupe parlementaire d'extrême gauche dans l'arrondissement berlinois de Treptow-Köpenick, qui a reçu une lettre de menaces à son domicile.

Le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, a fustigé le 20 juin sur Twitter ces actes en les qualifiant «d'infâmes tentatives d'intimidation».

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