Un navire avec 42 migrants à bord viole les eaux territoriales italiennes, Rome indigné

© AFP 2023 FEDERICO SCOPPALe navire Sea-Watch
Le navire Sea-Watch - Sputnik Afrique
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Le 27 juin, le navire Sea-Watch, chargé de migrants, a à nouveau mis le cap sur le port italien de Lampedusa avant d’être stoppé par les autorités. Matteo Salvini s'oppose fermement à tout débarquement et exige l'arrestation de l'équipage.

Le navire humanitaire Sea-Watch avec à son bord 42 migrants est entré le 26 juin dans les eaux territoriales italiennes et a tenté de gagner le port de Lampedusa, malgré l’interdiction des autorités du pays, a fait savoir sur son compte Twitter l’ONG Sea-Watch International. Il a été ensuite stoppé par la police.  

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Après avoir passé plus de 24 heures en mer devant le port, le navire a une seconde fois tenté de rejoindre Lampedusa avant de s’arrêter à nouveau sur ordre de la police.

L'ONG a diffusé une vidéo sur laquelle des policiers italiens montés à bord demandent au capitaine de «patienter, parce que la situation est probablement en train de se débloquer». Une délégation de parlementaires italiens de gauche est également montée sur le navire pour exprimer sa solidarité.

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'oppose fermement à tout débarquement à moins que les migrants ne soient immédiatement transférés aux Pays-Bas, pays dont le navire bat pavillon, ou en Allemagne, pays d’où est originaire l'ONG Sea-Watch.

Parallèlement, M.Salvini exige l'arrestation de l'équipage du Sea-Watch et la saisie du navire, comme il l'avait fait, en vain, lors de précédents épisodes où des navires humanitaires avaient débarqué en Italie des migrants secourus au large de la Libye. Depuis, il a fait adopter par le gouvernement un «décret-loi sécurité bis» qui lui a permis d'interdire expressément au Sea-Watch de pénétrer dans les eaux italiennes.

Néanmoins, le capitaine a désobéi à cet ordre en se disant «prête à aller en prison pour cela». La jeune femme et les responsables du bâteau risquent des poursuites pour aide à l'immigration clandestine et une amende de 50.000 euros ainsi que la saisie du navire.

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a estimé le 27 juin que le comportement de l’équipage était «d'une gravité inouïe».

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