Le taux élevé des césariennes dans les cliniques privées en Algérie est dû aux «recettes importantes», selon le ministre

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Le ministre algérien de la Santé a considéré que le taux élevé des accouchements par césariennes dans les cliniques privées était «inacceptable». Il a annoncé l’ouverture d’une enquête dont les résultats préliminaires, selon lui, ont mis en évidence une question de profits financiers.

Dans une déclaration à la presse, le ministre algérien de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui, a pointé du doigt l’augmentation inquiétante du nombre d‘accouchements par césariennes dans les cliniques privées. S’exprimant lors d’une conférence de presse en marge d'une rencontre avec les directeurs de la Santé et de la Population de toutes les wilayas (régions) du pays, il a annoncé l’ouverture d’une enquête, qualifiant ce phénomène d’«inacceptable».

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Selon le ministre, les enquêteurs n’auront pas «à intervenir dans la décision médicale prise pour ce genre d'opérations», mais «les démarches du ministère visent à traiter ce qu'il qualifie de "dysfonctionnement"», a rapporté l’Algérie Presse Service (APS).

Sur la même lancée, le responsable a affirmé que «les premiers résultats de l'enquête ont révélé que les recettes importantes issues des césariennes constituaient l'une des principales raisons de la hausse de cette pratique, outre le manque de ressources humaines et de formation des équipes médicales au niveau de certaines cliniques», selon l’APS.

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Dans le même sillage, M.Miraoui a mis l’accent sur la nécessité «d'évaluer le plan national de prise en charge de la femme enceinte, lancé l'année dernière et qui vise l'accompagnement de la femme enceinte, depuis le début de grossesse jusqu'à l'accouchement». Dans ce cadre, il a appelé tout le corps médical concerné «à assumer ses responsabilités et à remédier aux lacunes enregistrées».

Le taux de naissances par césarienne en Algérie est passé de 7% en 2000 à quelque 30% actuellement, soit plus d’une femme sur quatre qui accouche par césarienne.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) suggère, quant à elle, de ne pas dépasser un taux de 15% d’accouchements par césarienne. Selo l’OMS, cette pratique doit être employée pour des raisons médicales précises, lorsque le pronostic vital de l’enfant et/ou de la mère est engagé.

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