Les États-Unis utiliseraient les Kurdes pour «perturber l’unité» de la Syrie

© REUTERS / Rodi SaidDes combattants des Unités de protection du peuple (YPG) kurdes
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Avec l’aide des unités kurdes «qu’il contrôle», Washington s’efforce de mettre en œuvre une «transformation sociale» dans le nord-est de la Syrie, a analysé pour Sputnik Abdullah Agar, ancien membre d’une unité spéciale de l’armée turque, commentant la récente déclaration de Sergueï Lavrov à ce sujet.

Les États-Unis continuent en fait à spéculer sur la question kurde et à l’utiliser pour saper l’intégrité de l’État syrien, a déclaré dans un entretien accordé à Sputnik, Abdullah Agar, ancien membre d’une unité spéciale de l’armée turque participant aux opérations militaires en Syrie, commentant ainsi la récente déclaration faite à ce sujet par Sergueï Lavrov.

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L’expert a notamment rappelé que, selon les chiffres de l’ancien envoyé spécial de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, les Kurdes ne représentaient que 5% de la population syrienne. Pourtant, poursuit M.Agar, les États-Unis ont soumis au contrôle du Parti de l'union démocratique (PYD) et des Unités de protection du peuple (YPG) «un tiers du territoire syrien».

«Tout en ignorant des particularités démographiques, ethniques et religieuses de la situation en Syrie, les États-Unis cherchent avec l’aide des unités kurdes qu’ils contrôlent à mettre en œuvre une transformation sociale dans le nord-est du pays. Ceux qui refusent de reconnaître le pouvoir des forces kurdes sont soit éliminés, soit neutralisés, soit chassés de la région. Les actions périodiques contre les YPG témoignent d’une pression importantes que les unités exercent sur la population locale», a-t-il déclaré.

Prôner l’unité syrienne

Selon l’expert turc, dans cette situation, le plus important est d’assurer les droits des minorités ethniques et de les réconcilier les unes avec les autres.

L’expert a également estimé que si, auparavant, Washington justifiait sa coopération avec les YPG par la menace de Daech*, désormais les autorités américaines avancent la menace iranienne et parlent de la nécessité de mettre la Syrie et l’Irak hors de l’influence de Téhéran.

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«Ainsi, nous voyons une situation qui va à l’encontre du droit international. Dans ces conditions il est nécessaire en premier lieu de distinguer ceux qui sont favorables à la structure unitaire de la Syrie de ceux qui ne le sont pas. Ce serait une délimitation importante. Est-ce possible? Je pense que oui», a conclu M.Agar.

À l’issue de sa rencontre avec le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Sergueï Lavrov a estimé, ce mercredi 3 juillet, que les États-Unis tentaient de «spéculer sur le facteur kurde» et de «créer en Euphrate oriental un quasi-État, y compris sur les territoires que les kurdes n’avaient jamais habités». Pour le chef de la diplomatie russe, «les Kurdes sont utilisés pour saper l’intégrité de l’État syrien».

* Organisation terroriste interdite en Russie

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